Le remède tant attendu pour freiner l’invasion du virus propagée par Cyborg est administré dans un premier temps à Barda, puis ensuite à Green Arrow, tous deux synonymes de réussite, mais surtout porteurs d’espoir pour une Humanité fragilisée.
Une fois le virus maitrisé, les plus dignes des super-héros se rendirent au soleil. Ce fut notamment le cas de Jon Kent qui s’illustra en se propulsant dans une fournaise de chaleur, avec comme dessein de libérer son père, englué dans cette boule d’énergie depuis cinq longues années. Alliant leurs forces, unis comme jamais, Superman redevint celui qu’il était autrefois : un fils pour sa mère, un fidèle ami pour ses proches.
Malheureusement, un nouveau danger guette humains comme justiciers : un Darkseid Anti-Vivant s’apprête à attaquer Néo-Genesis. La guerre des Dieux morts s’apprête à avoir lieu ! Les deux Néo-Dieux, Big Barda et Mister Miracle, de retour sur Neo-Genesis à la recherche de leur fils Jacob, ne peuvent que constater les dégâts subis par leur planète, dévastée et en ruine.
Désormais, seuls les morts ou les Anti-vivants sont capables de traverser les tunnels Doom, créant un carnage à l’échelle de l’univers, devenu un lieu de destruction pour des milliards d’individus.
Très inspiré, Tom Taylor véhicule une trame de haute facture, livrant une nouvelle fois ses protagonistes en pâture aux forces obscures. Des alliances se créent, pour le moins surprenantes, comme c’est le cas pour Brainac qui se joint aux super-héros. Cependant, face aux pouvoirs de Darkseid, les pertes humaines et d’autres justiciers venants de tout l’univers grossissent de jour en jour, dans un tumulte de violence sans précédent.
Il va sans dire que Tom Taylor distille un tome pour le moins déroutant, envoutant à souhait, vu le nombre de ramifications et de protagonistes qui prennent part au triste spectacle d’une folie interplanétaire.
Pour ce qui concerne la partie graphique, Trevor Hairsine s’aventure en cavalier solitaire ; manœuvre sur l’entièreté de l’album, avec un résultat avouons-le, plutôt en dents de scie. On a beau faire défiler les pages, il manque clairement quelque chose à l’appel, accompagné de son trait quelconque, qui ne parvient, hélas, pas à nous titiller suffisamment.
De loin trop stéréotypés, les protagonistes paraissent figés, et ce même lors de séquences d’action ou en quelconque mouvement. Et que dire de certains faciès, dont les expressions surjouées enlaidissent le naturel.
Cependant, en dépit de ses lacunes, certaines planches valent toutefois le détour, comme c’est le cas pour l’apparition de Lobo ou le personnage de Darkseid, littéralement à couper le souffle. Sa stature, son costume, sa puissance, autant d’éléments qui rayonnent, et qui placent ce guerrier malfaisant au sommet de l’équation.
Un 3ème opus de DCeased qui redistribue un peu les rôles de chacun, laissant supposer une suite de même facture avec, espérons-le, une meilleure coordination graphique, bien trop timide pour un scénario à cent à l’heure.
(par Marc Vandermeer)
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DCeased T.3. Scénario : Tom Taylor. Dessin : Trevor Hairsine. Editeur : Urban Comics. 208 pages. Sortie : le 22 septembre 2023. Prix : 21 euros.
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