Romans Graphiques

Junk Food - Par Émilie Gleason et Arthur Croque - Éd. Casterman

Par Oussama KARFA le 11 mars 2023                      Lien  
On est tristes de constater que les potatoes du McDo ont été remplacées par de molles frites de légumes dont le goût laisse à désirer. Mais bon, tous les moyens de lutter contre la malbouffe sont bons (même pour les champions de ce domaine). Ce roman graphique, scénarisé par Arthur Croque et dessiné par Émilie Gleason, s'est donné cette mission. Il retrace le concept d'une organisation qui existe vraiment : les « Food Addicts ».

Zazou, une jeune étudiante à l’allure rebelle, remplit un questionnaire de l’organisation Food Addicts qui porte sur les troubles du comportement alimentaire. Alors qu’elle est scandalisée par son résultat (spoiler : elle a répondu « oui » à toutes les questions), elle fait la rencontre de Bambi, une motarde qui a fait partie des Food Addicts et qui tente de la convaincre d’assister à une réunion organisée par l’association. D’abord réticente, Zazou finit par accepter.

Junk Food - Par Émilie Gleason et Arthur Croque - Éd. Casterman

Assistée par Bambi qui devient sa marraine, elle pénètre dans un univers où les profils physiques sont divers : on y trouve des personnes en surpoids, d’autres plutôt minces, un homme bodybuildé, une bimbo siliconée... Les troubles du comportement alimentaire (TCA) peuvent toucher tout le monde et ne sont pas inscrits sur le front des personnes qui en sont atteintes. Par ailleurs, on a souvent tendance à prendre « anorexie » et « maigreur » pour des synonymes. En n’attribuant pas un corps hyper fin à Zazou (qui, rappelons-le, est touchée par cette affection), la dessinatrice tente de rompre un cliché.

Un cliché qui recouvre une réalité, en effet, puisque l’association Food Addicts existe réellement. Créée en 1987 par Judith C. aux États-Unis, elle organise un programme en douze étapes contre la malbouffe, les TCA se rapprochant du schéma comportemental des Alcooliques Anonymes. L’association s’est exportée en Australie, en Angleterre, au Canada, en Norvège, en Irlande, en Suède... Pas encore en France.

L’idée est que la nourriture peut être une drogue... Émilie Gleason et Arthur Croque l’illustrent dès le début de l’ouvrage avec un test sur des rats de laboratoire qui deviennent complètement addicts au cheesecake. Avec ses planches hyper-colorées et souvent imbriquées, ses personnages caractéristiques et ses aliments parfois personnifiés, l’illusion d’être anéanti par le trouble s’empare du lecteur.

Après avoir consulté cet album, il est possible que vous hésitiez à tendre la main vers les M&M’s, les Carambar, le Nutella, les Mars, le Coca-Cola, et autres mets du genre qui mettent en péril et votre corps et votre esprit. Ces marques sont trop nombreuses pour être toutes citées, preuve que le marché de la junk food a encore de merveilleux jours devant lui...

Voir en ligne : Le site web de l’organisation "Food Addicts"

(par Oussama KARFA)

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Code EAN : 9782203203303

Casterman ✍ Arthur Croque ✏️ Emilie Gleason
 
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12 Messages :
  • J’ai goûté les légumes frits de Mcdo, c’est bien meilleur que leurs potatoes farineuses… par contre comme c’est frit dans la même huile, il ne faut pas non plus s’attendre à un miracle sur le plan diététique…

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    • Répondu le 11 mars 2023 à  19:11 :

      Vous semblez oublier que la pomme de terre est aussi un légume.

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      • Répondu le 12 mars 2023 à  02:09 :

        Vous semblez ignorer que non, justement, c’est un tubercule.

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      • Répondu le 12 mars 2023 à  02:37 :

        Ce n’est pas le sujet. C’est Mcdo qui communique sur ses légumes frits destinés à remplacer non pas les frites mais leur spécialité appelé « potatoes ». Sinon, vous pouvez classer les pommes de terre où vous voulez, légumes ou tubercules. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un féculent, donc forcément plus calorique qu’un légume vert. J’ai goûté moi aussi les légumes mcdo. Ce ne sont pas des légumes verts, mais un mélange de carottes, panais, et betteraves, tous légumes à la saveur sucrée et moyennement calorique, davantage que des haricots verts par exemple. Rappelons que dans la cuisson des frites, comme des légumes frits, c’est la qualité du double-égouttage qui permet de réduire l’apport en matière grasse. L’égouttage est correct chez McDo mais en aucun cas vous allez perdre du poids parce que vous remplacerez leurs frites par des légumes frits. Le mieux est encore de réduire les visites dans ce type de restaurant à une fois par semaine.

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        • Répondu le 12 mars 2023 à  09:49 :

          C’est un forum sur la BD ou la diététique ? C’est quand même un album ultra-moche. Si l’éditeur veut toucher les jeunes sur le sujet de la malbouffe, il n’y a pas que le fond qui compte, mais aussi la forme.

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          • Répondu le 12 mars 2023 à  11:21 :

            Ultra-moche, c’est vraiment un avis purement subjectif qui ne fait pas avancer le débat. Je préfère encore les considérations diététiques du monsieur qui s’aventure à goûter les nouvelles saloperies Mcdo.

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            • Répondu le 12 mars 2023 à  16:03 :

              Ce n’est pas moche mais c’est assez rétro. Je lisais des BD avec ce genre de graphisme dans Okapi dans les années 70. ça rappelle aussi le travail de Guy Pellaert. Le retour du psychédélisme ?

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              • Répondu le 12 mars 2023 à  21:06 :

                Peellaert était un affichiste hors pair, très bon dans des tas de domaines, mais pas dans la BD. Son style collait à une époque, à un état d’esprit. Dans cette BD de Casterman il n’y a rien à sauver et on est loin du travail de Peellaert. Blain à même réalisé un hommage appuyé à la Pravda de Peellaert sur la couverture de l’album La Fille.

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              • Répondu le 13 mars 2023 à  06:49 :

                Cet album me fait penser à ceux de Jean Yann et Tito Topin parus en 1969 avec le bandeau « Les dossiers du B.I.D.E. » (prémonitoire !) et toujours avec Casterman.

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                • Répondu le 13 mars 2023 à  11:25 :

                  Je n’ai jamais dit que c’était du niveau de Guy Pellaert, simplement que c’était le même esprit psychédélique dans la mise en couleur. Effectivement, ça ressemble aussi à ce que faisait Tito Topin à l’époque. A noter que l’hommage de Blain à Pellaert était assez mal fichu, vite fait mal fait, comme tout ce qu’il fait. Précisons aussi que pour dire qu’il n’y a "rien à sauver" dans une BD, il faut quand même l’avoir lue.

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                  • Répondu le 14 mars 2023 à  02:40 :

                    Les dessins sont hideux, perdus dans une narration tellement foutraque que l’on cherche par quel bout la prendre. Les bulles suivent une logique dont le désordre a pris le pouvoir, maté par une police de caractère illisible et engoncé. Il n’y a rien à sauver, rien à lire, sauf revoir les bases les plus élémentaires de la BD. C’est aussi à l’éditeur de se remettre en question.

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                    • Répondu le 18 mars 2023 à  12:51 :

                      Comment dézinguer en deux mots un bouquin qu’on n’a même pas lu ni ouvert. Bravo la modération.

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