À partir de là, le protagoniste va faire connaissance avec les autres pensionnaires de la charmante maison de retraite située sur la Côte d’Azur et nouer une alliance avec eux contre le directeur et le neveu d’une patiente centenaire, qu’ils soupçonnent de collusion malveillante.
Derrière ce pitch séduisant, plein de tendresse pour le troisième âge se cache deux scénaristes, Thomas Gaudin, homme de théâtre et de télévision, professionnel de l’humour caustique, et Olivier Domerc, lui aussi touche-à-tout, et c’est pourquoi L’Homme qui voulait être vieux prend des allures de film satirique. D’ailleurs, on le verrait bien adapté au cinéma.
L’album évoque avec justesse le sentiment de solitude que les personnes en EHPAD vivent parfois, elles qui aimeraient parfois un peu de considération et, à l’opposé, les actifs sur qui plane l’ombre du burning out et qui aimeraient prendre un peu plus le temps.
Le récit ne dépasse pas le stade de la petite comédie dramatique, avec ses personnages clichés, ses gentils et ses méchants, provoquant des rires à gorge déployée sans vraiment proposer une alternative aux déboires du héros et tous ceux qui partagent sa détresse. En somme, on tient là un titre sympathique, à la réflexion limitée mais qui fait très clairement du bien.
(par Auxence DELION)
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L’Homme qui voulait être vieux. Par Thomas Gaudin, Olivier Domerc (scénario) et Christophe Girard (dessin). Éditions MARAbulles. 25,2 x 19 cm. 144 pages couleur. 20,90€.
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