Après la Seconde Guerre mondiale, le monde découvre l’horreur des camps de mise à mort nazis et l’ampleur de ce qu’on allait nommer plus tard la « Shoah », un mot hébreu qui signifie « catastrophe », préférable à celui d’ « holocauste » qui évoque la notion de sacrifice.
Selon le Mémorial de la Shoah, on estime à 72 000 le nombre d’enfants d’origine juive vivant en France en 1939 : environ 11 400 ont été assassinés dans les camps et quelque 60 000 ont survécu. Cachés, on imagine les mille et une histoires qu’ont vécues ces enfants qui ont dû faire l’apprentissage de la clandestinité.
On pense en ouvrant l’ouvrage à L’Affaire Finaly, ces enfants juifs convertis à leur insu au catholicisme pendant leur clandestinité et que l’Eglise a été contrainte de rendre à leur tante survivante.
Mais ici, il s’agit d’un jeune scout juif faisant partie d’une section spéciale de « dépisteurs » qui battent la campagne française à la recherche de ces enfants juifs « oubliés », le plus souvent orphelins de leurs parents assassinés dans les camps.
C’est donc une véritable enquête que nous suivons là, qui recouvre plein d’histoires sordides comme on en a connues à la Libération et qui s’entremêlent avec un acte que l’on peut qualifier d’héroïque et qui vaut le plus souvent une reconnaissance de « justes parmi les nations ».
Le jeune Samuel saura-t-il retrouver l’enfant caché ? Est-il toujours vivant ? Que lui est-il arrivé ? Les réponses sont dans cette bande dessinée qui se conclut en deux volumes, dont le premier vient de sortir le 8 mars dernier.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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