Ce qui pour le mage et gentleman Louis Griffont ne devait être qu’une simple enquête sur un tricheur en salle de jeux va se transformer en une affaire dans laquelle des membres de l’OutreMonde sont très impliqués. Une aventure trépidante qui nous entraîne dans un Paris à la fois classique et magique, où complots et manipulations croisent monstres et sorcelleries.
En enquêtant sur un trafic d’objets enchantés, Louis ne se doute pas qu’il a levé le voile sur un secret d’État impliquant l’OutreMonde, la Russie et une terrible Reine Noire !
Aidé par une vieille complice, Isabel de Saint-Gil, fée renégate, espionne et cambrioleuse de haut vol, il va devoir affronter sortilèges et pièges en tous genres. Derrière un certain nombre d’étranges disparitions se cachent en effet des enjeux de pouvoirs magiques et fantastiques.
Adapté des romans de Pierre Pevel,ce diptyque nous emmène dans un monde où deux univers cohabitent celui du Paris populaire du début du XXe siècle et celui de l’Heroic Fantasy, l’OutreMonde. Tous ces habitants humains et multiples mutants vivent en parfaite harmonie. Enfin presque, évidemment !
Pierre Pevel auteur des romans-sources de cette adaptation nous invite à suivre le fringant Louis Denizart Griffont magicien et détective dans une enquête haletante où les événements s’enchaînent pour se confondre dans un dénouement turbulent et fantastique. S’il est responsable des dialogues, c’est le talentueux Etienne Willem qui assure la mise en images du scénario dont il a assuré toutefois une partie du découpage.
L’univers mis en place par le dessinateur entre monde classique et magie fonctionne parfaitement et rappelle par certains aspects le trait semi-réaliste de la série, Les Artilleuses, précédente collaboration des auteurs dans un style plus Steampunk.
Si l’iconographie générale joue sur des effets Art déco, la mise en couleurs de Tanja Wenich colle parfaitement aux ambiances créées par les deux auteurs. Qu’ils soient bons, méchants, élégants gentlemen ou monstres sanguinaires le traitement graphique rend ces personnages intéressants et cette histoire plaisante et intéressante.
Ces deux albums constituent davantage une adaptation qu’une transposition du roman initial riche, foisonnant et décliné par ailleurs sous forme de jeu vidéo ou de jeu de rôle. Ce curieux mélange de merveilleux, d’uchronie et steampunk fonctionne plutôt bien et séduira autant les amateurs d’intrigues policières que de ceux de magie et de fantastique.
Encore une belle production sous le label Drakoo.
(par Patrice Gentilhomme)
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