Zoé Carrington, le retour "British" de Jim

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Retrouver son premier amour dix ans plus tard n'est pas sans risque ! Jim reprend avec ce nouvel album un de ses thèmes de prédilection. Étudiant à Londres en compagnie de deux autres copains, Simon vit ses vingt ans au rythme de soirées et survoltées ; plus troublé et intéressé par le déhanchement d’étudiantes dévergondées que par les sciences politiques ou le développement des écosystèmes. C’est pourtant à l’université qu’il va croiser (et même un peu plus) la belle Zoé. L’aventure ne durera qu’une petite dizaine de jours mais laissera une trace indélébile dans la mémoire du jeune homme.

Dix ans plus tard, celui qui se destinait à la haute finance s’est retrouvé modeste collaborateur dans une agence bancaire. Rien de palpitant jusqu’au jour où l’un de ses anciens compagnons lui annonce qu’ils sont invités à Londres pour l’anniversaire du mari de Zoé ! Le passé remonte à la surface des trois anciens étudiants en économie très motivés à l’idée de retrouver celle qui les a fait chavirer une décennie plus tôt. Arrivés sur place, ils ne seront pas au bout de leur surprise !


Flamboyance des lumières et splendeurs des décors de Rémi Torregrossa.

Après le succès d’Une Nuit à Rome, Jim reprend la thématique déjà développée dans le diptyque Héléna : le retour vers une ex dont le souvenir plus ou moins fantasmé est gravé dans la mémoire du « héros ».

Bien que couronnée de succès, cette technique narrative ne risque-t-elle pas à terme, de virer au procédé ? On peut le craindre avec ce nouvel opus à moins de relever certains « aménagements » présents dans ce nouveau scénario. Un délai raccourci puisque les protagonistes n’ont attendu que dix ans pour se retrouver, soit moitié moins que dans le best-seller Une Nuit à Rome. Changement de décor : aux lumières méditerranéennes, Jim a choisi cette fois le charme à la fois British et survolté de la capitale anglaise.


Découpage rythmé et ambiances chatoyantes.

Mélange de nostalgie amoureuse sur fond de spleen confronté à la tentation de « rejouer la partie », la recette fonctionne. Le coup de théâtre en fin de ce premier volume relance fort opportunément l’intérêt d’un récit un peu poussif au démarrage. Cela sera-t-il suffisant pour faire de cette histoire le lieu d’un renouvellement narratif ? Une bonne partie de la réponse est désormais contenue dans la suite, forcément très attendue !

(par Patrice Gentilhomme)

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