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Les Aigles de Rome T. 6 - Par Enrico Marini - Ed. Dargaud

Par Romain GARNIER le 17 janvier 2024                      Lien  
En 2016, Enrico Marini publiait le tome 5 de la série Les Aigles de Rome. Le dénouement y était rude pour les Romains. En 9 ap. J.-C., une coalition de peuples germains menée par Arminius mit en déroute trois légions romaines en Germanie. Marcus, ami et rival d'Arminius, goûte peu la trahison de l'officier romain qui n'a jamais oublié ses origines chérusques. Surtout, il a tout perdu : une femme, un fils et son honneur. Quant au rêve de l'empereur Auguste d'étendre l'empire plus au Nord, il est mort dans les forêts de Teutobourg avec ses armées. Que nous réserve donc ce nouveau tome, qui annonce un nouveau cycle ?
Les Aigles de Rome T. 6 - Par Enrico Marini - Ed. Dargaud
© Dargaud

L’empereur est mort, vive l’empereur !

14 après J.-C. . Auguste, fondateur de l’empire et fils adoptif de Jules César, est mort. Tibère, son fils adoptif, lui succède dans une ambiance peu favorable. Ni les sénateurs, ni le peuple ne l’aiment. Livia, sa mère, veille sur sa succession et lui adjoint un homme destiné à devenir son bras droit : Lucius Aelius. Sénateur, l’homme semble être l’intrigant de toutes les conspirations.

Pendant ce temps, dans l’arène, un mirmillon impressionne Germanicus, fils adoptif de l’empereur Tibère. Il s’agit ni plus ni moins que de Marcus, hanté par la perte de Priscilla et les événements de Germanie. Il voue désormais sa vie aux arènes de Rome. Une manière de flirter constamment avec la mort sans se laisser prendre.

Dans les gradins, se trouve Morphéa, la mère de Priscilla et grand-mère du fils de Marcus. Leur rencontre coïncide avec la découverte du retour d’Arminius sur Rome. Celui-ci tente d’escroquer Morphéa pour financer son soulèvement contre l’empire. En définitive, chacun fait face à l’adversité dans une Rome en deuil où bruissent les complots.

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Sexe, meurtres et complots sur le marbre de Rome

Enrico Marini amorce un nouveau cycle pour Les Aigles de Rome avec les ingrédients traditionnels de la série : un tourbillon de passions, tour à tour amoureuses et haineuses, de l’action, des complots rocambolesques et du sexe. Une Rome fantasmée qui a toujours eu un certain succès en librairie. Ce qui n’empêche pas l’auteur de se documenter avec le plus grand sérieux sur l’antiquité romaine. Ses posts Instagram détaillent les nombreuses lectures qui ont nourri le scénario.

La nouvelle intrigue est rondement menée, son rythme soutenu, si bien que en dépit de son nombre élevé de pages, on parvient au terme de l’album sans avoir pris garde, la tension étant à son comble. On referme alors la bande dessinée avec l’irrésistible envie d’en connaître la suite. Cela tombe bien, Enrico Marini a d’ores et déjà annoncé s’être attelé à la tâche.

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Enrico Marini, un des meilleurs dessinateurs de sa génération

Le plaisir de lire Les Aigles de Rome réside dans son dessin majestueux et ses couleurs lumineuses. Quand on parcourt Rome au côté des héros de l’intrigue, la célèbre phrase de l’empereur Auguste prend tout son sens : « J’ai trouvé une ville de brique, j’ai laissé une ville de marbre. »

Que cela soit Le Scorpion (référence incontestable dans son genre) avec l’excellent Stephen Desberg au scénario, que cela soit The Dark Prince Charming ou encore Noir Burlesque, Marini éblouit et fascine.

© Dargaud

(par Romain GARNIER)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782505122609

Les Aigles de Rome Dargaud ✏️ Enrico Marini à partir de 13 ans Histoire Péplum Complot
 
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5 Messages :
  • Les 5 premiers tomes de la série étaient éblouissants. Je suis très admiratif de cet auteur depuis le Scorpion ou plutôt, depuis l’Etoile du désert. Malheureusement Marini commence à se laisser aller à un peu de facilité. Il est sûr de son art et ses dessins sont alors moins léchés dans ce tome 6. Graphiquement, on se régale moins. On a même du mal à discerner les nouveaux personnages secondaires. On devine un casting trop rapide, moins recherché. Comme pour les décors et les costumes. Marini avait mis la barre très haut, il est devenu un maître du 9ème art ! Dommage qu’il se repose un peu sur ses lauriers...

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    • Répondu par Claude Duchene le 18 janvier à  07:30 :

      Bonjour, je viens de relire les six tomes des aigles de Rome et je partage votre avis sur la qualité des dessins du tome 6 qui sont parfois bâclé. Reste une histoire passionnante à lire et bonne nouvelle le tome 7 arrive au quatrième trimestre 2024

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    • Répondu le 18 janvier à  07:45 :

      Vous êtes dur. Marini est encore jeune. Aucun signe de vieillissement ou de relâchement chez lui pour l’instant. Il reste très bon dans un registre de pur divertissement à base d’académisme et dans un style chromo totalement premier degré.

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      • Répondu par RASCAL le 18 janvier à  15:10 :

        CREO QUE ES,Y CON DIFERENCIA,EL PEOR ALBUM DE LA SERIE,TELLEMENT NUL QUE TUVE QUE HACER UN GRAN ESFUERZO PARA TERMINARLA .ME PARECE MUY TRISTE,YO ADORABA LES AIGLES DE ROME ¿QUE LE HA PASADO A MARINI ?(RASCAL).

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        • Répondu par Eric B. le 19 janvier à  07:59 :

          En effet, l’histoire est moins captivante (en plus des dessins moins soignés). Les 5 premiers albums avaient un contexte historique très fort, bien connu, qu’on attendait. Là, ça sent le réchauffé, pour une série dont les ventes marchaient bien. Certainement mieux que "Noir burlesque" (le problème des one-shot, c’est qu’on ne les lit qu’une fois). Donc moi, j’arrête les Aigles de Rome au tome 5. Je revendrai ce tome 6 et je n’achèterai pas le tome 7.

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