Harold a dix-neuf ans. Il est un peu triste d’avoir un blocage et ne pas avoir de relations sexuelles avec sa copine. Claire est compréhensive et elle n’est pas pressée. Il l’abandonne le temps des vacances pour se rendre en Bretagne, chez sa grand-mère paternelle. Ils espèrent que cela ira mieux à son retour.
Durant ses vacances, Harold est intrigué d’entendre un commerçant appeler un jeune adolescent par son nom de famille. Il n’est pourtant pas si courant ! Harold interroge sa grand-mère sur cette étrange coïncidence. Celle-ci est embêtée et lui révèle une part inconnue de son passé, surtout celui de son père qu’ils ont perdu de vue depuis des années. Il vit à quelques kilomètres du village. Il est revenu avec sa nouvelle femme et leur fils, Alexandre. Harold est curieux, il désire connaître son demi-frère dont il ne connaissait même pas l’existence, sans pour autant renouer avec son père, un homme hypocrite, maladroit, égoïste et brutal.
Lorsque Harold promet à Claire, sur le quai de la gare, de l’appeler tous les jours, il ne s’attend pas à faire la rencontre de Pauline.
Déstabilisé par la rencontre avec Alexandre, tout comme par celle avec Pauline, Harold n’imaginait pas à quel point ces courtes vacances allaient bouleverser sa vie.
Le graphisme de la série est assuré à quatre mains. Elric assume les crayonnés, qui sont mis à l’encre, puis en couleurs, par Laurel. La dessinatrice du Journal de Carmilla et des Enquêtes surnaturelles de Mina. Elle signe aussi le scénario, avec beaucoup de sensibilité et de tact, de cette tranche de la vie quotidienne d’un jeune homme à peine sorti de l’adolescence. Un récit initiatique qui vaut assurément le détour.
(par Nicolas Anspach)
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Lire une interview de Laurel : "Je dois me freiner pour ne pas publier trop de notes de blog" (Novembre 2008)
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Illustrations : (c) Elric & Laurel - Dargaud