Nanami est une collégienne en pleine crise d’adolescence. Des résultats scolaires peu brillants, des relations amicales difficiles, la perspective de la pension à court terme, tout cela a de quoi déstabiliser la jeune fille. C’est dans ce contexte, qu’elle découvre un livre étrange intitulé Le Royaume invisible. Cet ouvrage, lorsqu’elle le feuillette, déclenche une "tempête magique". En allant rendre ce livre à son propriétaire, Nanami découvre une troupe de théâtre un peu spéciale...
Eric Corbeyran s’est associé pour l’occasion à Amélie Sarn, une romancière jeunesse confirmée [1]. Le scénario reprend partiellement l’illusion de Peter Pan : fuir les réalités quotidiennes pour se réfugier dans un monde fantastique. La frontière entre rêve et réalité devient floue et le final nous laisse sur une surprise (la seule de l’album). Manifestement, l’histoire racontée cible un public du même âge que l’héroïne.
Les couleurs accentuent le monde un peu rose bonbon évoqué dans Nanami. Ce "shojo franco-belge", reprend quelques influences du manga : une pagination importante, des décors géométriques, des visages très expressifs en gros plan, etc. Pour un premier album, Nauriel s’en tire plutôt bien. Mais son dessin a encore besoin de s’affirmer et ne masque pas le sentiment qui se dégage du livre : un manque évident d’épaisseur et de personnalité. Un paradoxe pour un ouvrage de 80 pages !
(par Laurent Boileau)
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[1] Le Bûcher aux Sorcières (Ed. Milan), Le Secret du Fétiche (Ed. Flammarion/Père Castor), l’adaptation du dessin animé Les Triplettes de Belleville.
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