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Peral : « Avec Billy The Cat, j’essaie de marcher dans les traces de Colman ».

Par Nicolas Anspach le 18 juin 2005                      Lien  
Ancien assistant de {{Kox}} sur l'{Agent 212}, {{Alain Peral}} a repris la destinée graphique de {Billy The Cat}. Ce jeune auteur est resté fidèle aux codes graphiques laissés par {{Stephen Colman}} et illustre avec brio la vie d'un jeune chaton pas comme les autres...

Comment avez-vous été amené à reprendre Billy The Cat ?

Par un concours de circonstance, tout simplement. J’avais rencontré Stephen Colman, le créateur graphique de la série, chez Olivier Saive. À l’époque, je travaillais avec ce dernier et réalisais des illustrations publicitaires. Stephen Colman a donc vu mes dessins, sans véritablement y prêter attention. J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour son travail, et cette rencontre fut un choc ! Les années ont passé et nous nous sommes revus lors d’une course de karting près de Liège. Stephen m’a demandé si je serais intéressé de reprendre Billy The Cat.
Je n’y croyais pas, et je pensais qu’il blaguait ! Quelques jours plus tard, Stephen Desberg m’a téléphoné pour me faire la même proposition...

Peral : « Avec Billy The Cat, j'essaie de marcher dans les traces de Colman ».Vous étiez alors connu comme illustrateur de livres pour enfant.

Oui. Je devais en même temps assurer l’achèvement de nouveautés de Sourimousse (aux éditions Hemma). Je m’angoissais un peu par rapport aux délais...
En fait, nous étions quelques-uns à être en compétition pour la reprise de Billy The Cat. Je l’ai emporté, mais pour des raisons contractuelles, on m’a adjoint un encreur ! Je ne faisais donc que les crayonnés. Mais cela n’a pas vraiment marché, et j’ai décidé, avec l’aval de Colman et Desberg, d’assumer seul le crayonné et l’encrage.

Qu’est-ce qui vous intéressait dans cette série ?

Le sujet ! Billy a été un garçon teigneux, une terreur des préaux, avant de se retrouver, désarmé, dans la peau d’un chaton ! Il connaît le monde qui l’entoure, mais personne ne le reconnaît ! Je suivais ces aventures depuis le premier album !

Donner vie aux personnages d’un autre, est-ce facile ?

Non ! Je suis un perfectionniste et un laborieux. Je dois réaliser une multitude de crayonnés avant de trouver l’attitude, la vue, ou le cadrage adéquat ! Cela donne d’ailleurs quelques cheveux blancs à mon éditeur, car je suis éternellement en retard...

Billy The Cat
Une étude crayonnée (extrait de la page 31, de Monsieur Papa)

Le premier album a dû être difficile à réaliser.

Oui. J’avais une angoisse permanente par rapport à ce travail, même si Colman et Desberg étaient toujours très enthousiastes. Je ne voulais pas dénaturer le personnage et la série... Je ne sais pas si j’ai réussi à marcher dans les traces de Colman, mais je suis aujourd’hui à mon aise avec cet univers. Je m’amuse à illustrer l’histoire qui est écrite par Jean-Louis Janssens. Il a un grand talent.

Billy The Cat
(extrait de la page 31, de Monsieur Papa).

Le prochain album de Billy The Cat sera signé par Janssens. Desberg abandonne la série pour se consacrer à ces œuvres réalistes. Percevez-vous une différence d’écriture entre ces deux auteurs ?

Stephen Desberg est un grand scénariste, et je regrette qu’il ne se consacre plus aujourd’hui à cette série. Il est simplement submergé par ses séries et ses envies. Continuer à scénariser Billy The Cat aurait été un poids supplémentaire. Je crois que Stephen est plus à son aise dans les intrigues réalistes que dans les histoires humoristiques.
Il a donc tout naturellement cherché quelqu’un capable de reprendre les rênes de la série. Jean-Louis Janssens a magistralement pris le relais. Il ne maîtrisait pas l’univers de Billy. Il a pourtant repris le scénario de Monsieur Papa en cours d’élaboration.
Janssens est clair et précis dans son découpage. Son scénario ne laisse rien au hasard. Il me laisse suffisamment de liberté dans le dessin pour ne pas me scléroser. C’est un grand professionnel.

Pouvez-vous lever le voile sur le prochain album ?

Le dixième tome s’intitulera La Machine à Ronronner. Des chatons disparaissent. Billy, accompagné de M’sieur Hubert et Black Jack, essaie de les retrouver. Ils font la connaissance d’un renard, sur qui pèsent les soupçons. Mais, capturé à son tour, Billy découvre une machine fantastique : et si, grâce à cet appareil, les chats allaient changer le monde et installer la paix pour toujours ? Mais attention à ce que le rêve ne tourne pas au cauchemar...

Un extrait du prochain album.

Vous nous parliez de Sourimousse. Pourriez-vous nous présenter ce personnage ?

C’est un personnage que j’ai créé avec François Gilson (Mélusine, Le Garage Isidore) pour le besoin des éditions Hemma. Il voulaient lancer un concept de livres pour enfants basé sur le principe « un mot, une image ». C’est-à-dire que des dessins remplacent différents mots du texte. Cela rend la lecture du livre plus interactive, puisque l’enfant à qui l’on lit l’histoire trouve les mots manquants. J’y réalise donc ces dessins, ainsi que des illustrations qui couvrent une ou deux planches. François a proposé une série mettant en scène une petite souris, appelée Sourimousse. J’ai dessiné dix histoires. Six d’entre elles ont été inventées par Gilson. Les autres, écrites par Schmurl.

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Les images sont (c) Peral, Janssens, Desberg & Dupuis.

 
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