Le casting est connu : il y a Sardine, fille du fameux pirate de l’espace Épaule Jaune, capitaine de son état. Il y aussi le p’tit Lulu, moussaillon flanqué d’un t-shirt noir frappé du jolly roger. Ils naviguent sur l’Hector, leur vaisseau spatial. Face à nos sympathiques héros, deux crétins machiavéliques : Docteur Krok, un savant fou, et Supermuscleman, politicien musclé et masqué qui s’est autoproclamé Président Dictateur Général de l’Univers. Au fil des épisodes, les vilains cherchent à faire main basse sur le cosmos. Mais le vaillant équipage de l’Hector a plus d’un tour dans sa besace pour déjouer les noirs desseins de Krok et Supermuscleman.
Ludiques et enjouées, les aventures de Sardine de l’espace continuent à faire beaucoup rire. L’univers coloré et les inventions loufoques absorbent complètement le lecteur dans cet affrontement comique entre des gamins pirates bienveillants et deux affreux pas futés. Une galerie de personnages secondaires savoureux enrichit le tableau.
Les dialogues d’Emmanuel Guibert sont drôles et subtils, permettant une double lecture pratiquement permanente. Le scénariste et le dessinateur, Mathieu Sapin parfaitement à l’aise dans ce registre, jouent avec la mise en abyme du récit, n’hésitant pas à faire sortir leurs personnages des cases pour venir discuter avec eux et les lecteurs.
Il y a un peu de Philémon et un peu de Goldorak dans ce nouveau classique de la bande dessinée jeunesse. Une lecture estivale chaudement recommandée.
(par Morgan Di Salvia)
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