Deux histoires donc. Un Serpent Sous la Glace nous emmène à Moscou, de nos jours, où un homme essaie d’échapper à une meute de tueurs dont il ignore tout. Il s’appelle Valentin Kozlov. Où peut-être s’appelle-t-il Yakovlev. La mémoire lui joue des tours.
Et une autre qui se déroule en France, juste avant mai 68, pour laquelle je craque plus volontiers :
Deux sœurs, étudiantes à Paris, très différentes l’une de l’autre, la blonde et la brune, l’espiègle et la réservée, vont vivre l’impensable lors de leur retour en famille à la campagne : le suicide de leur père.
Leur mère est ce que j’appellerais « une vieille chouette », pénible au possible. Les filles sont bien contentes d’habiter Paris pour quitter l’ambiance pesante de la résidence familiale.
À Paris, les étudiants se préparent pour le grand choc imminent. La tension monte. Les chars sont dans la rue. À cause de ces événements, les filles ne peuvent se résoudre à laisser leur mère se morfondre. Elles l’invitent à vivre quelque temps dans leur appartement. Chacune essaie de comprendre les raisons du suicide insensé de leur père. Il y a vraisemblablement un secret caché là-dessous.
Le dessin de Marianne Duvivier manque parfois de précision, mais son découpage et son cadrage cinématographique ne manquent pas de charme et d’efficacité. Le scénario de Giroud n’a qu’un seul défaut : il tient en plusieurs tomes. Il va donc falloir attendre un peu avant d’en savoir plus...
(par Laurent Finet)
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