« Si les Allemands nous arrêtent, moi, je survivrai parce que je suis fort mais pas vous ». Voici les mots -tenus par son père avant son arrestation en 1943- qui ont déterminé l’engagement de Serge Klarsfled. Son géniteur sera ensuite déporté et assassiné dans le camp de Auschwitz.
Avec son épouse Beate, une Allemande catholique qu’il rencontra après la guerre- ils entreprirent un travail de mémoire d’envergure pour "l’ensemble des enfants des déportés juifs de France dont on s’obstinait dans l’immédiate après-guerre à ne pas reconnaître pleinement le statut de victimes et, plus grave que cela, dont les bourreaux pouvaient vivre en liberté et avec une certaine aisance dans la République Fédérale Allemande." ainsi que nous l’explique Didier Pasamonik dans son article consacré à cet ouvrage.
De la gifle au chancelier Kurt Kiesinger au procès de Klaus Barbie, les Klarsfeld ont passé leurs vies à travailler pour la mémoire de la Shoah et à obtenir justice par la condamnation des criminels nazis. Une bande dessinée documentée aux bonnes sources qui offre un panorama généreux de la vie de ces deux personnes exceptionnelles. Nous les avons rencontrées pour évoquer ce parcours et avoir leurs avis sur la bande dessinée qui leur était consacrée.
Nous vous souhaitons une bonne écoute.
Un reportage réalisé par Didier Pasamonik et Cédric Munsch, avec le concours de François Rissel pour le podcast.
(par François RISSEL)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
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