Interviews

Chantal Montellier : "Avant, il y avait le sexisme et le machisme des hommes, mais une complicité des femmes aussi, sauf dans la bande dessinée... " [PODCAST]

Par Thelma SUSBIELLE le 2 février 2022                      Lien  
À l'occasion de l'annonce des prix Artémisia, nous sommes allés à la rencontre de Chantal Montellier, cofondatrice et directrice du prix, cocréé en 2007 avec Jeanne Puchol. Elle nous raconte sa volonté de mettre en valeur des autrices et dessinatrices de BD à travers cette distinction exclusivement féminine. Elle nous raconte aussi son parcours. Un document.

Une interview de Thelma Susbielle - Une production d’ActuaBD.com

Cette année, nous avons suivi de près le palmarès du prix Artémisia dont les titres nous ont conquis.

Chantal Montellier : "Avant, il y avait le sexisme et le machisme des hommes, mais une complicité des femmes aussi, sauf dans la bande dessinée... " [PODCAST]
Les lauréates 2022 du Prix Artémisia

Véritable figure de la bande dessinée, et par le Prix Artemisia, une formidable promotrice de talents, Chantal Montellier retrace pour nous sa carrière de dessinatrice de presse et d’autrice de bande dessinée dans un monde d’hommes, sexistes et machistes le plus souvent. Dans les années 1970 d’abord, peu sont les femmes qui font du dessin de presse politique. Elle constate que leur manque de représentation de l’époque s’accompagnait malheureusement d’un manque d’entraide entre les femmes elles-mêmes.

Chantal Montellier, c’est d’abord un parcours de dessinatrice de presse dans les journaux de gauche : Le Combat syndicaliste, Politis, L’Humanité, L’Unité, La Nouvelle Critique, Maintenant, Le Monde, L’Autre Journal, Marianne, France nouvelle, Révolution,...
C’est ensuite une carrière remarquée dans la bande dessinée des années 1970-1980 avec un discours engagé, féministe, dans Charlie Mensuel, Métal Hurlant, Ah ! Nana, (À suivre), Le Psikopat...

Son grand moment, c’est la publication de Shelter aux Humanoïdes Associés. Après avoir découvert Belle épine, « le plus grand centre commercial d’Europe », elle est fascinée : plus besoin de sortir à l’extérieur pour survivre. Elle imagine alors ce récit dystopique où l’hypermarché sert d’abri : les clients présents peuvent être heureux d’avoir réchappé à la catastrophe nucléaire : ils se trouvent à l’abri avec assez de nourriture pour voir venir… Mais cette situation est celle d’une dictature imposée par la direction du magasin, avec une reproduction des schémas de domination sociale et sexiste. L’héroïne de la BD se rebelle contre cette justice. Shelter (réédité par Les Impressions nouvelles) est le chef-d’œuvre d’une autrice majeure de son temps.

La suite de sa carrière creuse son sillon dans ces thématiques d’engagement. Quelques exemples : Le Sang de la commune (sc. Pierre Charras, Futuropolis), Odile et les crocodiles (Les Humanoïdes Associés puis Actes Sud/L’An II), Les Damnés de Nanterre (Denoël Graphic), Sorcières mes sœurs (La Boîte à bulles), Tchernobyl mon amour (Actes Sud/L’An II), Marie Curie : La fée du radium (Dupuis)... En 2017, elle redessine et réédite son œuvre principale : Shelter Market. Elle nous parle de quelques-unes de ces créations.

Avec Artémisia, Chantal Montellier met en lumière la présence de plus en plus importante des femmes dans le monde de la bande dessinée. Elle souligne recevoir un nombre considérable d’albums chaque année. Elle ajoute : "Compte tenu de l’évolution de la société, qui n’en est pas une, je pense qu’Artémisia sera utile encore très longtemps hélas...".

Une femme engagée depuis plus de quarante ans dans la lutte féministe qui œuvre à faire changer la société avec implication et passion et que l’on aime à suivre.

(par Thelma SUSBIELLE)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN : 9782874495410

Photo : Thelma Susbielle

 
Participez à la discussion
44 Messages :
  • Un prix sexué pour dénoncer le sexisme, ok boomer.

    Répondre à ce message

    • Répondu le 2 février 2022 à  13:36 :

      Eh oui. Un prix nécessaire et qui n’empêche pas l’existence de tous les autres prix. Il existe le Prix Femina aussi, qui a permis de faire entendre la voix de femmes critiques littéraires. Réécoutez le Masque et la Plume dans les années 70-80, il n’y a pas de femmes. Revoyez les Apostrophes de Bernard Pivot : très peu de femmes. Il a fallu imposer la présence des femmes et pour cela déranger les habitudes. C’est comme la parité. Sans la loi Jospin, elle n’aurait pas progressé d’un millimètre.

      Répondre à ce message

      • Répondu par pascal Guichard le 2 février 2022 à  14:09 :

        Tout à fait ! et il y a encore du taf !
        Les cerises sur le gâteau ne sont pas la règle de la parité.

        Répondre à ce message

      • Répondu par Milles Sabords le 2 février 2022 à  14:10 :

        Superbe Chantal Montellier, qui dure depuis toutes ces années dans un univers si masculin malgré les quelques avancées de ces dernières années pour les autrices. Avec Annie Goetzinger, Jeanne Puchol, et bien d’autres, elles ont su ouvrir la voie de la BD féminine. On savait qu’il existait dans la BD quelques inimitiés entre auteurs, mais découvrir que même chez les autrices quelques dents ont grincé est édifiant. La famille des petits Mickeys n’est visiblement pas un long fleuve tranquille...

        Répondre à ce message

        • Répondu par chantal montellier le 3 février 2022 à  08:38 :

          Merci pour votre soutien et vos encouragements, que j’apprécie énormément. La lutte pour la visibilité, la reconnaissance et l’émancipation des femmes bedeastes est difficile et longue. Les entraves nombreuses, et les coups portés parfois très violents. Tout cela dans une société français qui va mal, à la fois politiquement, sanitairement, et moralement. Le dernier livre de Marc Endeweld , intitulé l’Emprise, en est un dramatiquement, mais très éclairant temoignage.

          Répondre à ce message

          • Répondu par Milles Sabords le 3 février 2022 à  10:49 :

            Je vous rejoins aussi sur ce point Madame Montellier, le recul de notre société dans les domaines de la culture fait peur. Et ce ne sont pas les différents candidats et candidates en lice pour l’élection présidentielle qui apportent de quoi se réjouir. Les problèmes de la BD ne risquent pas de se régler de si tôt et les combats que vous menez encore moins. Courage. Qu’il est loin le temps du Futuro des années 80.

            Répondre à ce message

            • Répondu le 3 février 2022 à  14:59 :

              Parce qu’il y avait beaucoup de filles chez Futuro dans les années 80 ?

              Répondre à ce message

              • Répondu par Milles Sabords le 3 février 2022 à  19:40 :

                Non, juste pour l’esprit Futuro, du moins côté lecteur. On avait l’impression à travers certains éditeurs que tout était possible, comme avec des magazines tel que Métal Hurlant. La société bougeait dans tous les sens, même dans l’art. Des barrières commençaient à tomber, que ce soit le genre, le sexe, l’origine ou l’âge. L’image d’une société qui vantait la femme conquérante, la businesswoman triomphante !

                Répondre à ce message

                • Répondu par sergio salma le 5 février 2022 à  20:48 :

                  Monsieur Sabords, vous me rappelez un amusant personnage : Monsieur Pincemi , un amateur éclairé lui aussi ( tiens ! que devient-il ?). En plus vous êtes lyrique. Vous êtes impayable c’est assez merveilleux. La tirade sur tous les possibles des temps anciens est émouvante. Désormais je vous l’avoue, j’attends chacune de vos interventions. Merci .

                  Répondre à ce message

                  • Répondu par Milles Sabords le 6 février 2022 à  08:42 :

                    Ne vous méprenez cher Monsieur Salma, je ne suis pas un passéiste contrairement à un certain polémiste du moment, nostalgique des années 40. Toutes les époques ont leurs lots de bonnes et de mauvaises livrées. Ma tirade des années 80 dresse un portrait (ou le tire, chez au choix) exhaustif mais tout en grandes lignes d’une époque que j’ai traversé avec, je dois le dire, un brin d’insouciance et d’effarement devant la nullité de la production BD. Hé oui, déjà à l’époque, il y avait pas mal d’albums ratés, qui n’avaient rien à envier aux critiques habituelles de nos années 2000. Ha, Pincemi, Salma tout l’air d’être votre madeleine de Proust !

                    Répondre à ce message

      • Répondu le 2 février 2022 à  14:12 :

        Vous avez raison, la non-mixité, la politique des quotas et toutes leurs conséquences sont l’avenir de l’humanité. Dénoncer un fait en le reproduisant à l’identique, tout en imaginant détenir la vérité, c’est du sophisme.Votre prix devrait mettre en avant les sujets féministes, et ils sont nombreux, pas forcément le genre.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 2 février 2022 à  17:09 :

          Sans ce genre d’initiative, il n’y aurait toujours pas de femmes de la BD. Alors qu’il y a des femmes dans la littérature depuis très longtemps. Et alors qu’elles aussi ont du se battre bec et ongles pour s’imposer. Vous parlez de non-mixité ? C’est une non-mixité masculine qui domine dans tous les domaines du pouvoir, de la culture et du sport depuis des siècles, et même dans un pays aussi "éclairé" que la France.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 2 février 2022 à  17:50 :

            Les autrices et les lectrices sont de plus en plus nombreuses, et c’est tant mieux, mais ça n’est pas grâce à ce prix, arrêtez, ça n’a rien à voir. Les premiers combats féministes à la fin du XIX étaient mixtes, vous devez le savoir mieux que moi. La non-mixité est une frange du féminisme, qui n’englobe pas tous les mouvements. Votre prix est politique, après tout pourquoi pas, mais ne mélangez pas tout.

            Répondre à ce message

            • Répondu le 2 février 2022 à  19:30 :

              Ce prix est politique et artistique tout autant évidemment. Et conçu comme tel. C’est une sélection d’œuvres de femmes et ça a considérablement contribué à la prise en considération de l’existence et du travail des femmes dans la BD, milieu particulièrement non-mixte précédemment. Il y a désormais du mieux et c’est très bien.

              Répondre à ce message

          • Répondu par Milles Sabords le 3 février 2022 à  06:27 :

            Pourtant, les arts graphiques n’ont jamais été le moyen-âge. Il y avait déjà pas mal de mixité dans les écoles de beaux arts et bien avant Jospin. L’école de Strasbourg a produit de nombreuses illustratrices. Mais curieusement, les femmes s’orientaient plus vers la pub, l’illustration, la jeunesse, que la BD.

            Répondre à ce message

            • Répondu par chantal montellier le 3 février 2022 à  08:45 :

              Les femmes n’ont eu accès aux ateliers des beaux arts qu’après la première guerre mondiale, à ma connaissance. Quand au fait qu’elles aient été nombreuses à s’orienter vers l’édition pour la jeunesse, l’illustration, ou la pub, je crois surtout qu’elles y ont été poussées par les lois du marché, et le patriarcat, lequel n’existe pas, à en croire le grand féministe Emmanuel Todd. Todd.auquel je viens de consacrer un dessin qui me vaut énormément d’ennuis et la perte de l’un de mes supports de publication. On peut voir ce dessin sur mes pages Face Book.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Marie Laure Coquelet le 10 février 2022 à  16:08 :

                Bonjour la censure pour une personne si "à l’ecoute" je pense savoir de qui il s’agit ! Dommage pour lui vos dessins y étaient suivis et largement commentés. Ce qui veut dire qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire lorsqu’il s’agit de la liberté d’expression prônée par ces messieurs ! Bon, je vous retrouverais ailleurs et je pense savoir où...

                Répondre à ce message

            • Répondu le 3 février 2022 à  09:45 :

              En effet énormément de filles dans les écoles d’art, beaux arts et art appliqués. Et étrangement, encore aujourd’hui, quasiment aucunes femmes directrices artistiques dans la pub, dans la com, dans la presse, très peu dans la scénographie, très peu de femmes chorégraphes, très peu de femmes réalisatrices à la télé, dans le cinéma, au théâtre. Partout, dans l’industrie, dans les services, et dans la culture, les postes de direction restent majoritairement réservés aux hommes. Et même quand elles atteignent le poste, elles sont largement moins bien payées que les hommes.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 3 février 2022 à  11:00 :

                quasiment aucunes femmes directrices artistiques dans la pub, dans la com, dans la presse,

                Vous rigolez ??? Il y en a énormément justement, et c’est très bien.

                Répondre à ce message

                • Répondu le 3 février 2022 à  11:43 :

                  Ah oui ? Citez-moi les noms des personnes en charge de la direction artistique dans ces grand journaux pourtant progressistes que sont Libé, l’Obs, Télérama, Les Inrocks, Society etc etc. Citez-moi les noms des personnes en charge de la direction artistique chez Casterman, Dupuis, Dargaud, le Lombard, Delcourt etc etc. Quand j’étais étudiant aux Arts Appliqués, on était 5 garçons pour 20 filles dans la classe. Pourtant, après 30 ans à travailler dans la presse, l’édition, la pub, je n’ai JAMAIS rencontré une directrice artistique. Beaucoup de femmes assistantes, ou graphistes oui. De femmes en charge d’un poste de direction, JAMAIS.

                  Répondre à ce message

                  • Répondu par Chris le 3 février 2022 à  12:04 :

                    La directrice artistique du FIBD d’Angoulême par exemple ?

                    Répondre à ce message

                    • Répondu le 3 février 2022 à  12:47 :

                      C’est une grande première. J’attends la liste des autres directrices artistiques en poste dans la presse, l’édition, la BD, les arts…

                      Répondre à ce message

                      • Répondu le 3 février 2022 à  13:40 :

                        Beaucoup dans la pub, dans la com, dans la mode mais c’est moins connu.Voyez chez Bayard presse par exemple.

                        Répondre à ce message

                        • Répondu le 3 février 2022 à  14:58 :

                          Je n’en ai jamais croisé dans les agences de pub. Mais ça a pu évoluer depuis 10 ans. En effet elles sont généralement cantonnées à des secteurs considérés (de façon stupide) comme plus "féminins" : la mode ou l’édition/ presse jeunesse. On remarquera quand même que dans la mode, les grandes maisons de couture sont représentées très largement par des créateurs plutôt que des créatrices. Même constat dans la gastronomie. Beaucoup d’hommes considèrent encore que la place des femmes est à la cuisine, mais pour la Grande Cuisine, pardon, il faut des messieurs…

                          Répondre à ce message

                          • Répondu le 3 février 2022 à  17:52 :

                            Il y a Christine Cam chez Casterman, Elsa Sztulcman chez Dupuis, Valérie Aubin chez Vents d’Ouest, Gisèle De Haan, Christel Hoolans, Pauline Mermet chez Dargaud, et tellement d’autres. Le monde éditorial de l’édition bd est très largement féminin. C’est tant mieux. Ouvrez un peu les yeux, merci.

                            Répondre à ce message

                            • Répondu le 3 février 2022 à  19:55 :

                              Ouvrez aussi les yeux, aucunes ne dirigent une maison d’édition. Quant bien même il y en aurait une, ce n’est rien face au nombre de dirigeants masculins. Seul changement de ces dernières années, les nouvelles générations d’autrices, mieux promus par leurs écoles que leurs aînées, investissent plus vite la BD, grâce notamment au roman-graphique.

                              Répondre à ce message

                            • Répondu le 3 février 2022 à  20:04 :

                              Je parlais des métiers artistiques, des directrices artistiques en particulier, et des postes de direction. Vous me citez des éditrices et des assistantes éditoriales. Vous pouviez citer les attachées de presse aussi. Je parle de postes de décision. De choix artistiques. Même dans l’éditorial, les directeurs de collection sont très majoritairement des hommes. Sauf en beaux livres et en jeunesse.

                              Répondre à ce message

                            • Répondu le 4 février 2022 à  08:01 :

                              On parlait des postes de direction artistique, pas de l’éditorial. Mais peut-être que comme beaucoup de gens, vous ne savez pas bien en quoi consiste le métier de directeur artistique. Il y a effectivement de plus en plus de femmes parmi les éditeurs de BD. Ce phénomène accompagne l’apparition d’un grand nombre d’autrices. On part bizarrement du principe qu’il est préférable de faire éditer des femmes par des femmes. Si on ne peut que se réjouir de la présence plus nombreuse des femmes dans la BD, des préjugés demeurent. Ainsi les autrices sont fortement encouragées à produire des œuvres sur des sujets considérés comme « féminins » : le féminisme, des thèmes sociétaux concernant les femmes, des sujets carrément « girlie », des biopics de grandes figures féminines ou féministes etc. Bien sûr et heureusement il y a des exceptions.

                              Répondre à ce message

                              • Répondu par Auteurice le 4 février 2022 à  14:05 :

                                Chez Rue de Sèvres ce sont des femmes à l’éditorial, il y en a aussi chez Glénat et chez Soleil pour les boites où j’ai bossé.

                                Répondre à ce message

                                • Répondu le 4 février 2022 à  15:44 :

                                  Oui il y en a à l’éditorial comme mentionné plus haut. Mais toujours très peu de directrices artistiques et très peu de postes décisionnaires.

                                  Répondre à ce message

                                  • Répondu le 4 février 2022 à  18:27 :

                                    On parle de femmes dirigeantes, l’exemple de Glénat c’est un passage du témoin familiale, mais en gros, très peu de femmes dirigent des boîtes d’édition. On ne peut pas parler de victoire féministe pour deux ou trois exceptions.

                                    Répondre à ce message

                                    • Répondu le 5 février 2022 à  12:06 :

                                      Vous êtes de mauvaise foi, vous demandez des exemples et quand on vous les donne vous les rejetez du coude.

                                      Répondre à ce message

                                      • Répondu le 5 février 2022 à  13:03 :

                                        Il y a des femmes à tous les postes éditoriaux actuellement, de la tête de certaines maisons d’éditions, à la fabrication en passant par l’édito, les relations presses, l’achat de papier, l’impression, etc. Il y a de plus en plus d’autrices dans la bd, tout ça est très positif pour la parité. Elle n’est peut-être pas encore à 50%, quoi que, nous n’avons pas de chiffre. A vous lire nous vivons dans un système éditorial machiste. C’est faux, tout simplement.

                                        Répondre à ce message

                              • Répondu le 4 février 2022 à  14:11 :

                                Charlotte Gallimard est à la tête de Casterman, Marion Glénat est à la tête de Glénat avec sa soeur Charlotte, c’est vrai, il n’y a pas de femme à la tête des décisions et des directions éditoriales...

                                Répondre à ce message

                                • Répondu le 5 février 2022 à  15:03 :

                                  C’est désolant de constater que personne ne sait ce qu’est le métier de directeur artistique. Tout le monde confond avec l’éditorial alors que ça n’a rien à voir. Plus généralement, sur les 40 plus grosses entreprises françaises, 2 sont dirigées par des femmes. Et ceci depuis la semaine dernière. Avant, il n’y en avait qu’une. On conviendra donc qu’il y a encore des progrès à faire.

                                  Répondre à ce message

                  • Répondu par Milles Sabords le 3 février 2022 à  12:16 :

                    Complètement d’accord, les postes de pouvoir sont majoritairement détenus par des mâles blancs. La diversité de notre société n’est visible que dans les séries télé.

                    Répondre à ce message

    • Répondu par pascal Guichard le 2 février 2022 à  14:07 :

      Oui le raccourcis est plus simple comme ça ! et on rigole...
      Mais il y a 14 ans comment c’était ? faut réfléchir un peu !

      Répondre à ce message

      • Répondu par chantal montellier le 3 février 2022 à  06:37 :

        Notre jury est mixte, et nous n’excluons pas l’idée d’avoir à l’occasion, un album qui soit un prix mixité, si l’occasion s’en présente. L’album sur Jean Cocteau, de Lauréline Mattiussi et François Rivière, a bien failli être le premier du genre, mais le consensus fut, hélas, introuvable, à ce moment là de l’histoire d’Artemisia. Nous en rediscuterons. Sinon, pour ce qui me concerne personnellement, pionnière du dessin de presse et de la bande dessinée féministe , je n’ai jamais eu droit à une seule exposition à Angoulmen. Il paraît que je pense mal, que je suis trop à gauche, et pas assez bien née. Ostracisme et blacklistage ? Allons donc, pas de paranoïa, voyons !

        Répondre à ce message

        • Répondu le 3 février 2022 à  08:24 :

          Chantal, vous savez bien qu’Angoulême n’est qu’un panier de crabes, ils ne mettent an avant qu’une certaine Cour qui virevolte à plein temps autour du pouvoir. Vous comme beaucoup d’autres auteurices très importants dans l’univers si vaste de la bd n’ont et n’auront jamais accès aux honneurs de ce salon de copains-copines.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 3 février 2022 à  11:44 :

            La directrice artistique du FIBD d’Angoulême en ce moment-même est une femme. Il me semble que c’est la première fois.

            Répondre à ce message

          • Répondu par chantal montellier le 4 février 2022 à  07:04 :

            Ma réponse au message précédant est restée invisible, n’aurait elle pas été enregistrée ? J’y parlais de l’argent de l’état qui arrose Angoulême et son festival, et exigerait donc une démocratisation de cette manifestation culturelle...

            Répondre à ce message

            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 février 2022 à  09:19 :

              Oui, Chantal, ce forum est modéré a priori. ActuaBD est responsable de ce qui s’y publie. Nous ne pouvons pas assumer des affirmations qui n’engagent que leurs auteurs et qui peuvent entraîner des soucis judiciaires ou autres. Nous écartons aussi ce qui est de l’ordre de l’information infondée (alias "Fake News") même si nous respectons tes opinions sur le management du FIBD. ActuaBD n’a jamais hésité à publier des critiques sur le festival, la chose est bien connue. Bref, ce forum est un lieu de débat pas de règlements de compte.

              Répondre à ce message

        • Répondu par Henri Khanan le 8 février 2022 à  10:12 :

          Entendu, pas de paranoïa !
          Je vois pour ma part en librairie de nombreux livres d’autrices qui ont pris le relai des Brétècher, Cestac et Goetzinger, notamment Mathou, Bagieu et Motin, Meurisse et Coco, mais il y en a beaucoup d’autres encore, parfois scénaristes (notamment sur la série à succès Pico Bogue). A ma connaissance, leurs livres se vendent plutôt bien, je ne vois pas en quoi elle seraient victimes de ségrégation ou d’ostracisme !

          Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Thelma SUSBIELLE  
A LIRE AUSSI  
Interviews  
Derniers commentaires  
Agenda BD  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD