Suicide Squad Intégrale T. 2 - Par Adam Glass & Fernado Dagnino & Collectif - Urban Comics

La précédente intégrale ne s’est pas terminée sans heurt ; un certain nombre d’agents sont revenus les pieds devant suite au terrible affrontement face à Régulus, monstre à la tête de la secte Basilisk. C’est le cas de Deadshot, dont les funérailles en grandes pompes entament ce deuxième opus. Un office militaire interrompu par le Joker, défiguré, venu régler ses comptes avec Harley Quinn. Preuve, encore une fois, que la franchise Suicide Squad dirigée principalement dans ce tome par Adam Glass, Matt Kindt et Patrick Zircher, reste explosive de bout en bout !

D’autant que le lecteur n’est pas au bout de ses surprises. Alors qu’Adam Glass accompagné par Fernando Dagnino présente ce qu’il subsiste de l’équipe après l’opération suicide face à Regulus et l’affrontement sanglant entre les deux amoureux terribles dans les deux chapitres "En virée avec le diable", voilà que l’auteur principal de cette deuxième intégrale, accompagné du dessinateur Henrik Jonsson, ressuscite les morts dans "Killing in the name of…". De quoi se rappeler, si on en doutait encore, que beaucoup de nouveaux survivants étaient bels et biens morts au combat.

Forts de cette nouvelle capacité à revenir de l’au-delà selon la volonté d’Amanda Waller aux commandes, notre escadron suicide reprend ses basses besognes, entrecoupées de souvenirs datant de l’affrontement final de la première intégrale. Chaque anti-héros revoit ces derniers instants face à la secte Basilisk jusqu’à, enfin, revenir à l’instant présent où la nouvelle mission est de retrouver une arme terrible nommée O.M.A.C.

Pour ce faire, ils doivent être prêts : autant physiquement que mentalement. Un entraînement pénible, jouant sur leurs capacités cognitives dans "Discipline et châtiment" scénarisé en deux chapitres par Ales Kot, accompagné de Patrick Zircher au graphisme. Sans oublier de nouveaux partenaires, des héros de deuxième classe, pour mener à bien l’offensive face à O.M.A.C. et la personne qui le contrôle. De quoi découvrir de nouveaux secrets de l’établissement Belle Reve.

©Fernando Dagnino / Urban Comics

Aucun doute, Suicide Squad porte non seulement bien son nom, mais continue de régaler le lecteur qui peut suivre une succession d’aventures dont le graphisme reste, pour la majeure partie du temps, cohérent aux chapitres précédents pour donner un ouvrage homogène. Les dessinateurs tels que Fernando Dagnino et Patrick Zircher jouent magistralement bien avec les ombres, les contrastes et les lumières, ou comme Henrik Jonsson et Cliff Richards, préférant jongler avec les couleurs.

Demeurent alors quelques électrons libres qui ne déméritent pas, tels que Rick Leonardi misant sur les expressions, le duo Sami Basri et Carmen Carnero avec des teintes plus chaudes, voire sépia pour la portée historique de leur chapitre, suivi ensuite par Neil Googe plutôt étrange avec ses visages disproportionnés et Roger Robinson, Rafael Sandoval, Jason Masters, Jim Fern, André Coelho pour accompagner l’équipe de scénaristes composée d’Adam Glass, Ales Kot, Matt Kindt, Sean Ryan et Jim Zub.