Cela va de la référence directe aux personnages qui ont accompagné, pour la plupart des signataires, toute leur vie, forcément marquée quand on est dessinateur, par ces images qui ont imprimé nos enfances, à la simple expression de tristesse. Il y a les envolées spontanées, poétiques voire naïves, à celles plus calculées, avec un sous-texte en référence par exemple à l’actualité.
François Boucq fait aussi bien allusion à Norman Rockwell, cette incarnation de l’Amérique, qu’aux ailes d’anges dont s’était affublé Uderzo lui-même dans son autoportrait (en médaillon de cet article) -des ailes qui sont celles d’Astérix- [1] que le village déserté, allusion au célèbre dicton de Lamartine : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. »
Dans ces images, on lit l’émotion, l’admiration, le respect, mais aussi l’humanité qui est celle d’un artiste, fier et intègre qui, avec quelques complices, a dispensé aux gens du bonheur, de l’humour, de la tendresse et, plus important encore, de la sympathie, un mot qui vient du grec σ υ μ π α ́ θ ε ι α : « participation à la souffrance d’autrui », vertu bien nécessaire en ces temps difficiles.
Voir en ligne : LIRE AUSSI : DISPARITION D’ALBERT UDERZO, UN GÉANT DE LA BANDE DESSINÉE DE NOTRE TEMPS
(par Jaime Bonkowski de Passos)
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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[1] Il a été publié pour la première fois dans Aviation Magazine du 15 décembre 1962. Merci à Jean-Yves Brouard.