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Free Fight - Devil x Devil - Par Tetsuya Saruwatari - Tonkam

Par Marc Vandermeer le 9 mars 2015                      Lien  
"Free Fight - Devil X Devil" présente un recueil d'histoires courtes de Tetsuya Saruwatari. Un dessin toujours aussi convaincant pour un scénario vide de sens, sans lien évident avec la série culte.

Sans réelle introduction, ni même de conclusion à cette suite de courts récits, Devil X Devil utilise des personnages tels que Kiryu et Miyazama qui ont su tenir en haleine les lecteurs durant les 39 tomes de Free Fight. Malheureusement, à rebours de la série originale, ce one shot est pétri de naïveté.

Un virus mortel intitulé "H4Q1" cause des ravages à l’étendue du globe. Aucune nation n’est épargnée par cette tragédie. Les humains sont désormais remplacés par des mutants hybrides nommés "NHM", des créatures diaboliques dont l’unique but est de détruire et de dévorer jusqu’à leurs semblables. C’est dans ce contexte chaotique, que Kiryu, l’oncle de Kibo tente de sauver les œuvres d’art de l’ancienne civilisation. Le seul argument pour qu’il puisse opposer à ces bêtes sauvages, c’est la force de ses poings.

Présenté comme l’ultime épisode de la série culte, Free Fight - Devil X Devil prétendait à faire le bonheur des fans. Néanmoins, le résultat s’avère décevant.

Ainsi, le premier récit présente Kiryu, être soi-disant invulnérable, plus puissant qu’une armée entière, baissant l’échine face aux hybrides. Est-ce là, le comportement du plus grand et du plus terrifiant combattant que la terre ait connu ? Où donc est passé le guerrier, capable, à lui seul, d’affronter des armées de mercenaires, aucune arme ne semblant à même de le terrasser ? Maîtrisant de nombreux styles de combat, c’est cependant toujours à mains nues qu’on l’a connu se mesurant à ses adversaires. Pourquoi donc utilise-t-il soudain une arme à feu pour éliminer le chef de ces fauves ? D’où lui vient ce goût inédit pour la protection des œuvres d’arts ? Absurde !

La suite est de la même eau, hormis la troisième nouvelle qui nous fait découvrir un jeune employé qui a la faculté de tout entendre et qui se retrouve à venir en aide au patron qui était sur le point de le licencier...

Devil X Devil ne réunit pas les ingrédients qui ont fait la renommée mondiale de Free Fight. On ne retrouve ni la force, ni la souffrance de ses personnages, encore moins la fluidité de ses combats...

Fort heureusement, la touche graphique de Tetsuya Saruwatari, toujours égale à elle-même sauve quelque peu la lecture. La précision magistrale du trait n’a d’égale qu’avec sa faculté de dessiner des vues aériennes toujours autant spectaculaires que ce passionné des arts martiaux et des cinémas américain et hongkongais, développe depuis Dog Soldier, son premier manga, avant d’être internationalement connu pour Tough prolongé par sa série Free Fight où son dessin s’affine singulièrement.

À éviter ou à prendre au millième degré.

Free Fight - Devil x Devil - Par Tetsuya Saruwatari - Tonkam
©Tetsuya Saruwatari / Tonkam
Kiryu, fortement inspiré, certainement fatigué, qui descend des hybrides à l’arme à feu.

(par Marc Vandermeer)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Free Fight - Devil X Devil. Par Tetsuya Saruwatari. Tonkam. Traduction : Laurent Latrille.

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