Yves Fréhel croit qu’il est un homme comme un autre. Il passe ses vacances avec sa femme et son fils près de la mer. Il reçoit un message anonyme ne contenant que deux mots : « Souviens-toi ». Des termes précis et tranchants !
Un inconnu peint ces mêmes mots sur les murs de son habitation. De quoi doit-il se souvenir ? Soudain c’est l’évidence. Ces messages sont-ils liés à ses cauchemars, ceux où il court dans la rue et est grièvement blessé -mortellement peut-être - par des truands. Ces bribes d’épouvante sont-elles liées à ces messages ?
Fréhel essaie de se remémorer son passé. Il se rend compte qu’il ne se souvient de rien ! Il ne se souvient d’aucun des événements qu’il a vécus et qui précèdent ses vacances ! Déroutant, non ?
Rodolphe signe ici un thriller psychologique étrange, où tout se joue sur la personnalité du personnage principal que l’on perçoit comme empreint de folie à la fin de l’album. En refermant ce premier tome, on se demande où le scénariste veut en venir...
Bertrand Marchal avait signé Le Châtiment de l’An Mil (trois albums avec Toldac), aux éditions Glénat. Le style de ce jeune auteur a les défauts de son manque d’expérience : la morphologie et la manière de faire bouger ses personnages laissent parfois à désirer, mais fort heureusement, ces imperfections sont contrebalancées par un cadrage efficace et des décors dessinés avec méticulosité.
La suite nous permettra de nous faire un avis définitif sur cette série, qui suscite bien des interrogations.
(par Nicolas Anspach)
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