Héliotrope est libre et indépendante : ses deux parents sont des voleurs professionnels d’objets magiques. Mais alors qu’ils tentaient de dérober à Moscou des tableaux et des livres de magie noire, ils se sont faits pincer et Héliotrope (qui endosse ce nom au cours du récit…) se gère elle-même, entre sa grand-mère qui carbure à la vodka, mais qui manie la magie aussi bien que le tromblon, un iguane de compagnie qui répand de la bave venimeuse, et l’école dont elle craint les services sociaux. Il y a aussi Calypso, une fille de sa classe dont elle est dingue raide et qui n’en a rien à faire, l’ingrate ! Et puis Aspirine, sa copine vampire, plus âgée, étudiante comme elle, qui lui sert de taxi et qui lui prodigue nombre de conseils… qu’elle affecte de ne pas suivre.
Joann Sfar a trouvé une nouvelle héroïne à sa mesure. Le récit se déroule comme dans un jeu de rôle en fonction des personnages, tous plus singuliers les uns que les autres. C’est plaisant et pas casse-tête, c’est du Sfar pur jus, très bien mis en images par un Benjamin Chaud au style cousin du créateur du Chat du Rabbin (ils ont Quentin Blake comme ancêtre…) et on imagine bien que notre nouvelle héroïne a encore bien des magies à dérober et des filles à séduire.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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