Encore une tentative pour Jérôme, qui déboule imper sur le dos et solex sur le bitume : repasser son permis de conduire. L’inspecteur l’a déjà dans le nez, l’examen s’annonce mal. Et tandis que la voiture arrive sur le boulevard périphérique, le détective aperçoit une mariée sur le point de se jeter d’un pont. Demi-tour express au mépris du code de la route... La suite réserve à notre fin limier au bon coeur de bien mauvaises surprises avec la demoiselle tout juste sauvée, et bien entendu, Jérôme est encore recalé pour son permis.
Cet épisode assez original dans son thème évoque le harcèlement, doublé d’une thématique psychiatrique obsessionnelle. On se doute très tôt que la charmante désespérée cache quelque chose, mais une fois le fil de l’intrigue déroulé, la surprise fait son effet.
Comme un rappel pour les nouveaux venus dans la série, Dodier se fend d’un passage en revue des amis dès les premières pages : Babette la fiancée, Zelda la voyante, Burhan l’épicier et Arthur, copain et curé, particulièrement important dans cet opus 28. On a même droit à un clin d’oeil au film Misery (Rob Reiner d’après Stephen King) particulièrement réussi.
Et pour le pire ne sera pas un JKJ décevant, mais est-ce bien possible ? D’autant que Dodier s’impose une fois de plus comme l’un des meilleurs "décorateurs" du 9e art : Ah cette planche 46 avec l’escalier en colimaçon...
(par David TAUGIS)
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