Élevé par son père dans une bourgade reculée, le jeune Oklahoma bénéficie d’une vie simple et d’une éducation religieuse des plus strictes. Chaque jour est fait de sacrifices dans l’espoir de trouver le salut. Mais cette vision fanatique de la vie ne plait pas à tous. Dans leur dos, les regards réprobateurs sont légion. Mais qu’importe, Oklahoma sait qu’il est sur le droit chemin, comme son père. Pourtant, en cherchant à savoir comment sa mère est décédée, le jeune garçon va découvrir que l’horreur peut se cacher là où on ne l’attend pas.
Thomas Gilbert, qui adapte également en BD le roman Bjorn le morphir de Thomas Lavachery chez Casterman/L’école des loisirs, nous propose une vision particulière d’un sujet qui n’a pas fini d’enflammer l’intérêt des artistes.
Tout au long d’un récit halluciné il s’interroge et nous pousse à nous interroger sur les croyances et sur la nécessité de tendre l’autre joue, sans jamais vraiment y répondre. Car finalement, c’est à chacun d’en juger. L’univers graphique personnel de l’auteur, fait d’une certaine simplicité et d’un trait nerveux qu’on sent inspiré notamment par Christophe Blain, supporte admirablement le scénario. Les couleurs en aplats, majoritairement chaudes, ajoutent une touche presque décalée à la dureté de la thématique.
Pour le démarrage de son catalogue, Manolosanctis s’offre avec Oklahoma Boy un bon fer de lance. Un album à découvrir, original et accrocheur, quoi que peut-être un peu court, qui devrait d’ailleurs bénéficier d’une suite.
Voir en ligne : Visiter le blog de Thomas Gilbert
(par Baptiste Gilleron)
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