Raw Hero ! Akira Hiramoto revient avec une nouvelle saga subversive dans la lignée de Prison School

Au chômage et sans réserve financière, Chiaki consacre ses journées à chercher un emploi, lui qui espère offrir un avenir plus radieux à ses deux jeunes frères. Malheureusement, les refus s’additionnent, le laissant systématiquement sur la touche. Galère...

Bien décidé à rompre ce cercle vicieux, il se rend à nouveau avec plein d’espoir un énième rendez-vous professionnel. Mais un événement inattendu a lieu dans le wagon du métro qu’il emprunte : un salaryman abuse d’une jeune femme, à la vue de tous, sans que personne n’intervienne.

Héroïque, Chiaki se mêle à la situation sans se douter de ce qui l’attend : en réalité, il s’agissait d’un couple consentant s’adonnant à un jeu de rôle érotique. Toutefois, le hasard fait bien les choses, puisque Hyoichiro Tadano, le salaryman en question, n’est autre que commissaire-adjoint du service de renseignement. Séduit par le courage du jeune homme, il le recrute pour son service. Enfin, Chiaki a un emploi !

Mais lors de sa première mission d’infiltration en tant que taupe au sein de la SALF, une organisation visant à décrédibiliser les super-héros, il est dans l’obligation de revêtir une tenue de cosplay pour filles !

Tandis que la série-phare d’Akira Hiramoto, Prison School vient de se terminer après 28 tomes, voici venue l’heure de s’attarder sur Raw Hero, une nouvelle mini-série prévue en six volumes.

Raw Hero reprend en quelque sorte les ingrédients connus de Prison School, où Akira Hiramoto s’amuse ouvertement à détailler les jambes ruisselantes et les culottes mouillées de ses héroïnes comme si il s’agissait de trophées. L’humour, véritable marque de fabrique de l’auteur y est évidemment toujours présent, mais de manière plus calculée, moins démonstratrice.

Ces quelques scènes désopilantes s’accordent idéalement avec le trait précis et efficace d’Akira Hiramoto. Son dessin, comme dans Prison School, privilégient l’exagération et le scénario les quiproquos. L’excentricité et la démesure, voire même l’indécence, règnent en maître tout du long de ce récit. Raw Hero dégage un sentiment d’inconfort assorti d’un climat de malaise, bien au-delà de Prison School.

Un premier tome efficace, totalement déjanté qui plaira sans nul doute aux férus de scénarios insolites, pour autant qu’on affectionne le genre. À noter toutefois que son caractère érotique à bien des aspects, impose qu’on ne mette pas ce titre entre toutes les mains, ce qui n’est nullement mentionné en couverture.

©Akira Hiramoto / Soleil Manga

Témoin d’une scène insolite dans le métro, l’existence de Chiaki va basculer vers un point de non-retour