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Sammy Stein : « Avec "Lagon", nous voulions faire une revue qui nous plaise, qui n’existait pas et que nous pouvions faire nous-mêmes. »

Par Frédéric HOJLO le 5 octobre 2021                      Lien  
Cinq numéros et un hors-série depuis 2014 : la revue "Lagon", d'ailleurs renommée à chaque parution, prend son temps. Volumineuse et soignée, elle est réalisée artisanalement ou presque et de façon indépendante, par un collectif soucieux du travail bien fait et en constante recherche pour faire passer au mieux les créations de tous les artistes participant. "TORRENT", publié en juin dernier et déjà épuisé, ne déroge pas à ces quelques principes. Rencontre avec Sammy Stein, l'un des initiateurs et auteurs de la revue.

Pourriez-vous présenter la revue Lagon, son histoire, son « ambition », sa singularité dans le paysage éditorial ?

Lagon est né d’une rencontre à Angoulême, il y a six ans. Tandis que nous errions dans les allées du salon des éditeurs avec Séverine Bascouert, de L’Institut sérigraphique, nous avons rencontré Alexis Beauclair qui vendait ses livres derrière une table. Nous connaissions nos travaux respectifs, mais nous ne nous étions jamais croisés. Nous avons discuté un quart d’heure, et quelques jours plus tard nous avons échangé quelques mails. Et Lagon était en route !

Sammy Stein : « Avec "Lagon", nous voulions faire une revue qui nous plaise, qui n'existait pas et que nous pouvions faire nous-mêmes. »
Extrait de "LAGON" (juin 2014).

Nous avions chacun eu des expériences de revue. Alexis avait co-créé Belles Illustrations aux Arts déco de Strasbourg (aujourd’hui la HEAR) avec des amis, et moi j’avais co-fondé Collection [1] — toujours en activité, même si ralentie par le nombre de projets dans lesquels sont engagés les membres de la revue.

Alexis partageait un petit atelier d’impression en risographie et de reliure avec Bettina Henni, aussi autrice et imprimeur. L’atelier était installé dans le garage d’une maison qu’on leur avait prêté en échange de travaux, perdue dans un hameau du Sud de la France. Séverine est sérigraphe à Paris depuis dix ans. Elle travaille avec des artistes, des designers graphiques, des stylistes, des galeries...

Il nous a semblé comme une évidence de nous associer et de créer en toute autonomie une revue portée sur la narration dessinée et imprimée par nos soins : Lagon. Le nom a été trouvé un peu par hasard à partir d’une liste de mots que nous avions faite un soir. Ce n’était pas très important : nous ne savions pas où nous allions ni s’il y aurait un second numéro. Ce qui était sûr, c’est que s’il y avait une suite, elle n’aurait pas le même nom ni le même format, ni les mêmes invités. Elle serait sans compromis en ce qui concerne nos choix éditoriaux.

Extrait du hors-série "DÔME" (janvier 2016).

Nous avions — et nous avons toujours — envie de publier une bande dessinée neuve, souple ou géométrique, maximale ou minimale, tantôt abstraite dans son dessin, tantôt dans son propos ou son scénario, sans refuser les catégories ou les récits dits de « genre » (science-fiction, fantasy, etc.).

Des artistes que nous suivons sur Internet, que nous voyons dans les salons d’édition, des librairies ou quelques expositions, le choix était vastes. Dès le départ il nous est apparu naturel d’intégrer des autrices et des auteurs « confirmés » (Olivier Schrauwen, Yuichi Yokoyama, CF...) comme débutants, mais aussi des artistes qui n’ont rien à voir avec la bande dessinée (Thomas Bayrle, Paul Van Der Eerden, JLC (A. Jihel)), des designers graphiques (Jean-Philippe Bretin, Pierre Vanni...), des outsiders (Mira Carleen, Michael Robbins...), des amateurs ou encore des étudiants (Acacio Ortas par exemple) que nous croisions dans les salons d’édition et dont le travail était d’une grande fraîcheur.

Nous voulons des pages nouvelles, réalisées spécialement pour la revue, sans nous empêcher d’aller chercher quelques récits repérés dans des fanzines étrangers tirés à peu d’exemplaires ou publiés uniquement sur Internet. Il nous arrive aussi de rêver de publier des choses plus anciennes, d’auteurs hélas déjà morts (Fletcher Hanks, Tiger Tateishi...) mais qui, pour nous, résonnent parfaitement avec une création contemporaine, vive, aiguisée, bien vivante.

Mais avant tout, dès le début, nous voulions faire une revue qui nous plaise, qui n’existait pas et que nous pouvions faire nous-mêmes sans l’aide de personne. Rien n’était prémédité, calculé, muri : nous nous sommes lancés.

Extrait de "TORRENT" (juin 2021).
Extrait de "TORRENT" (juin 2021).

Plus concrètement, comment cette revue est-elle élaborée et diffusée ?

Voici ce qui s’est passé pour le premier numéro : Alexis et Bettina devaient déménager de la maison qu’on leur prêtait — elle allait être vendue six mois plus tard. Il leur restait un stock de papier vierge. Ainsi, nous avions une contrainte de temps et du matériel prêt pour tout mettre en œuvre : contacter des artistes, imprimer puis façonner entièrement le livre.

Une fois la couverture imprimée en sérigraphie à Paris, nous nous sommes retrouvés dans cette maison pour trier toutes les pages tirées en risographie et relier à la main les 334 pages des 300 exemplaires. C’est un processus très long et très répétitif mais pas si désagréable lorsqu’il s’agit d’un projet motivant. Nous étions tous.tes intéressé.e.s par cette autonomie totale que confère l’artisanat.

Façonnage artisanal et collectif de la revue "LAGON".

La journée, pendant les pauses, nous allions cueillir des cerises pourpres dans le champ d’à côté avant qu’elles ne finissent secouées par une terrible machine, puis trempées dans un produit acide et enfin transformées en fruits confits industriels. Le soir, lorsque le soleil se couchait, nous entendions les sangliers se frotter contre les arbres dans la forêt avoisinante.

Deux auteurs que nous avions invités, Jean-Philippe Bretin et Jeremy Perrodeau, étaient par ailleurs designers graphiques. Nous leur avons naturellement demandé de composer le sommaire. Jean-Philippe a peu à peu rejoint l’équipe en proposant des idées sur la conception du livre, le design global, la pré-press offset etc.

Après cette première aventure, nous avons évidemment voulu continuer et les numéros se sont enchaînés au rythme d’environ un par an avec des noms et des formats différents (Lagon, Volcan, Gouffre, Dôme [2], Marécage et cette année Torrent).

Au bout du troisième numéro (Gouffre, 2017), nous avons intégré de l’offset aux deux techniques d’impression déjà présentes (risographie et sérigraphie). Continuant sur cette idée d’autonomie, nous avons fait livrer les pages offset pré-découpées et avons entrepris le tri et la reliure nous-même, comme à notre habitude. Cette fois, nous avions décidé de produire mille exemplaires pour faire face aux commandes de plus en plus nombreuses et diffuser un maximum notre revue. Alexis et Bettina avaient déménagé, nous les avons rejoints dans une maison isolée dans les montagnes. Ils avaient installé l’atelier dans le salon. Le lendemain de notre arrivée, un poids lourd surgit dans le jardin et déposait les deux palettes de papier offset venant d’une imprimerie situé à la frontière italienne.

Façonnage artisanal et collectif de la revue "LAGON".

C’était l’hiver, ces feuilles fraîchement imprimées dégageaient une odeur atroce, nous devions sans cesse ouvrir les fenêtres pour respirer. Le soir, nous allumions un feu dans la cheminée de l’atelier et continuions inlassablement de trier les 150 000 feuilles à la main — la trieuse automatique achetée par Alexis pour l’occasion était défaillante. Cela nous a pris un mois entier, en travaillant du matin au soir tard, week-end compris. Avant de passer la colle à reliure, nous pesions chaque livre. S’il y avait trois ou quatre grammes en moins, cela voulait dire qu’une feuille manquait, il fallait trouver laquelle ! Alexis a ainsi vérifié chacun des mille livres, un à un.

Ensuite, il a fallu envoyer des centaines d’exemplaires par La Poste. C’est une tâche ingrate et très longue qui s’étale sur plusieurs semaines, mais nous avons toujours dû nous passer de distributeur pour la simple et bonne raison que nous vendons nos livres quasiment à prix coûtant. C’est aussi pour cette raison que nous fonctionnons en vente directe sur notre site et que nous sommes présents dans les salons d’édition. Nous sommes tout de même distribués en librairie, car ce sont des endroits que nous adorons et il nous semble important que des lectrices et lecteurs tombent sur la revue par hasard, mais nous perdons de l’argent en y mettant nos livres.

Après cette aventure, nous avons cherché des solutions pour que ces opérations de reliure nous prennent moins de temps. Pour le numéro suivant, Marécage (2019), c’est l’imprimeur offset qui a tout relié. Bettina et Alexis avaient emmené les milliers d’impressions en risographie sur place avec une carriole accrochée à leur voiture. Pour la première fois, nous ne passions plus ce temps infini à relier. De plus, la colle à froid de l’imprimeur était beaucoup plus solide sur le long terme. Certes, notre utopie prenait un coup, mais le projet a toujours été pensé pour pouvoir évoluer.

Une fois les 1 500 exemplaires reliés et livrés dans notre atelier (une ancienne école primaire, en banlieue parisienne, qui menaçait de s’écrouler), Séverine passa une couche d’encre sérigraphique sur chaque couverture. Il s’agissait d’imprimer un motif translucide avec un dégradé d’encre Caméléon — il change de couleur selon la lumière.

Notre souhait a toujours été de trouver la meilleure manière d’imprimer les pages de chaque artiste en variant les papiers, en jonglant avec les possibilités d’impression. L’usage des trois techniques nous a permis d’expérimenter beaucoup de choses : bichromie, trichromie, pentachromie, encre argentée, fluos, superposition, transparence, impression sur PVC ou encre 100 % végétale créée par Séverine pour Torrent. Il nous reste tant à découvrir !

Comment la revue est-elle financée et quelle sera sa « durée de vie » ?

Concernant le financement, nous repartons à zéro chaque année. Nous n’avons pas de trésorerie. Nous faisons le pari des ventes rapides pour rembourser l’imprimeur offset et dès que nous avons réuni assez d’argent, nous payons les artistes, puis les frais principaux, le matériel. Enfin, nous payons les membres de l’équipe (impression, design graphique, traduction...) qui pratiquent eux-mêmes parfois des prix dix fois inférieurs à la normale pour que notre économie ne soit pas trop défaillante.

Façonnage artisanal et collectif de la revue "LAGON".

Dès le deuxième numéro, nous avons payé les artistes. Notre équipe de départ était composée d’artistes, d’imprimeurs et d’imprimeurs-artistes. Il nous paraissait aberrant de payer le « service » impression mais de ne pas rétribuer les principaux participants. Même si c’est de manière symbolique, nous augmentons les « salaires » à chaque numéro.

Lagon n’est quasiment pas subventionnée. Les bourses du Centre national du livre et de la région nous ont été refusées : nous ne rentrions jamais dans les bonnes cases. Autrefois, nous avons bénéficié d’une bourse du fonds de dotation Agnès B., et cette année nous avons eu une bourse inespérée du Centre national des arts plastiques. Néanmoins, ces aides ne représentent à chaque fois qu’une toute petite partie du budget global de la revue (5 ou 10 %).

Nous arrivons à jongler avec des gros budgets, sans jamais avoir l’argent sur notre compte — ce qui ne se fait pas sans stress — mais en demandant des délais aux imprimeurs externes à l’équipe et en faisant patienter les artistes. Nous avons traîné quelques grosses dettes assez difficiles à combler l’année dernière. Nous nous tenons loin des plateformes de crowdfunding et de la publicité ciblée. Nous préférons avancer comme nous l’avons toujours fait : de manière indépendante et sans compromis.

Façonnage artisanal et collectif de la revue "LAGON".

Ce qui mène ce projet, c’est que chaque livre soit nouveau et unique, mais aussi le désir d’aventure collective. Nous avons réussi tant bien que mal à organiser des voyages, des expositions, en participant à de nombreux salons à à l’étranger. C’est aussi dans ce sens qu’une partie de l’équipe a entrepris une tournée cet été pour présenter le livre dans des endroits hétéroclites : un centre d’art dans un hameau bugiste (le Centre d’Art Contemporain de Lacoux), le Fonds régional d’art contemporain de Metz, l’atelier de Jérémie Boyard à Bruxelles, la cour d’un coiffeur à Brest (Chez Fouad), le café-laverie des Beaux-Arts de Nantes (ASKIP), un atelier collectif à Uzerche (La Calade), un festival de musique en Bretagne (VISIONS), une ancienne fabrique de toilettes sèches à Saint-Ferréol-Trente-Pas...

Parfois, des expositions, des performances viennent accompagner les lancements. Nous transportons aussi avec nous des tissages que nous avons fait tricoter d’après des pages de la revue. C’est une manière pour nous de faire sortir des images du livre et de les transcrire différemment. Les planches originales ne nous intéressent pas beaucoup — à quelques exceptions près — et nous envisageons toujours l’impression comme une traduction, un filtre entre l’artiste et le public / les lectrices / lecteurs. Chaque année, nous essayons de nouvelles choses.

Nous ne connaissons pas la durée de vie de Lagon et ne l’avons jamais su. Aujourd’hui, deux mois après sa sortie, TORRENT est épuisé (disponible uniquement en librairie et dans quelques futurs salons et évènements) et l’équipe va sans doute évoluer. Personnellement, j’ai déjà des listes d’autrices et d’auteurs que j’ai hâte d’inviter et quelques idées d’impression qui me passent par la tête !

Extrait de "TORRENT" (juin 2021).
Extrait de "TORRENT" (juin 2021).
Extrait de "TORRENT" (juin 2021).

Question pseudo-polémique, que peut susciter votre ouvrage Visages du temps paru chez Matière en 2020 : votre travail aux confins du graphisme, de l’art conceptuel et de l’abstraction est-il « encore » de la bande dessinée ?

Je ne pense pas que mon travail soit aussi extrême que vous le décrivez !

Il me semble que tout y est — quasiment — toujours lisible, compréhensible, même si je laisse de la place à la fameuse « interprétation du lecteur ». À vrai dire, je ne me pose pas la question si ce que je fais est vraiment « de la bande dessinée ». Néanmoins, c’est une notion qui m’intéresse chez les autres ! Je dessine, souvent j’écris, et je mélange.

Visages du temps © Sammy Stein / Nicolas Frühauf / Matière 2020

Les récits qui composent Visages du temps ont été prépubliés dans différentes revues, autoédités, réalisés lors de résidences ou d’exposition dans des contextes précis, que j’ai pris soin d’expliquer à la fin de l’ouvrage. Pour chaque publication, j’essaie de trouver la forme adéquate ou de faire vriller le système graphique ou narratif que j’avais mis en place dans le précédent projet. Parfois, il ne s’agit que de détails dans la façon dont se déroule le récit, le ton employé ou l’agencement des dessins dans la planche. Ne pas se répéter, tout en continuant à creuser les sujets qui me sont chers (le paysage, l’espace et le temps, les objets, la narration, la composition...), n’est pas aisé mais je fais tout mon possible, bien que parfois certains réflexes prennent le dessus.

Par exemple pour le récit Le musée de la Tortue, au départ, il s’agissait de produire un objet éditorial lorsque j’ai été invité pour une résidence en Colombie en compagnie de Séverine Bascouert. Ce n’était pas prévu mais nous avons dormi dans un musée. J’ai décidé d’éditer un faux guide de ce musée et de m’inspirer des œuvres que j’y avais vues et de l’histoire que m’avait racontée Alejandro Martin, le directeur. Certaines anecdotes étaient si surprenantes qu’il n’y avait pas besoin de les réinventer — le musée a été bâti sur le bras du fleuve Cali et les habitants ont été invités à jeter leurs ordures pour remplir le trou laissé à cet endroit.

Nous avions accès à différentes techniques d’impression : risographie, sérigraphie, dorure à chaud... Pour la réédition du Museo dans Visages du temps, j’ai légèrement recomposé les planches, revu les textes et tout recoloriser pour l’impression offset.

Visages du temps © Sammy Stein / Nicolas Frühauf / Matière 2020

Pour revenir à « ce qu’est la bande dessinée », les standards en place (franco-belge 48CC, comics à suivre...) cachent les nombreuses formes qui existent. On peut se faire la même remarque pour la majeure partie des films qui passent au cinéma, des musiques qui passent à la radio, etc. Je ne dis rien de très nouveau : le standard est là, et il sera présent jusqu’à la fin des temps, digérant parfois des petites déviances, assez polies pour ne pas trop perturber l’œil ou l’oreille d’un « public » qui ne serait soi-disant pas assez malin pour comprendre.

II existe pourtant d’autres formes et ce depuis très longtemps, partout. Il suffit de les chercher, de les inventer, de les déterrer. On trouve aussi la bande dessinée là où elle n’est pas clairement déclarée, identifiée : dans des séries de dessins, de photographies, dans la peinture rupestre, dans des estampes japonaises du XVIIIe siècle, sur des schémas, des mise en page de magazine, des modes d’emploi technique... À ce propos, la notice qui explique comment en cas d’accident briser les fenêtres dans les trains de la SNCF est une de mes préférées.

« Lire les images », voilà pour moi ce qui serait une bonne définition de la bande dessinée, et il me semble que les récits de Visages du temps n’échappent pas à cette description.

Visages du temps © Sammy Stein / Nicolas Frühauf / Matière 2020
Visages du temps © Sammy Stein / Nicolas Frühauf / Matière 2020

(par Frédéric HOJLO)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782916383620

Sauf mention contraire, tous les visuels sont © Lagon Revue.

- TORRENT - Par le collectif Lagon Revue - direction artistique : Alexis Beauclair & Sammy Stein - design graphique : Jean-Philippe Bretin & Paul Berges - sérigraphie : Séverine Bascouert / L’Institut sérigraphique - risographie : Alexis Beauclair - impression offset & façonnage : Media Graphic - 16 x 24 cm - 304 pages en huit couleurs - bilingue français / anglais avec livret de traduction - couverture souple avec jaquette sérigraphiée - parution en juin 2021 - 35 €.

Ont participé à TORRENT : Acacio Ortas, Alexis Beauclair, Antoine Marchalot, Antoine Marquis, Bettina Henni, CF, Élisa Larriere, Flore Chemin & Martin Carolo, François Fléché, Hélène Jeudy & Antoine Caecke, Jaakko Pallasvuo, Jean-Philippe Bretin, Jonathan Castro & Delphine Lejeune, Jul Quanouai, Jose Quintanar, Kevin Bray, Lala Albert, Leomi Sadler, Louka Butzbach, Marie-Luce Schaller, Marijpol, Margot Ferrick, Mira Carleen, Makiko Furuichi & Jon Chandler, Quentin Chambry, Paul Descamps, Péixe Collardot, Pierre Vanni, Sammy Stein, Séverine Bascouert, Victoria Palacios, Woshibai, Yuichi Yokoyama.

- Visages du temps - Par Sammy Stein - Éditions Matière - collection Imagème - 17 x 25 cm - 280 pages couleurs - couverture souple - parution le 20 novembre 2020 - 29 €.

Consulter le site de Sammy Stein & celui de la revue Lagon.

Lire également sur ActuaBD à propos des Éditions Matière :
- Voyage - Yūichi Yokoyama - Editions Matière
- Cocaïne et chaussons blancs - Par Eugénie Lavenant - Editions Matière
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[1La revue Collection est composée d’entretiens menés par l’équipe éditoriale avec des artistes, des designers graphiques, des autrices et auteurs de bande dessinées, des éditeurs... Jusqu’à présent, six numéros existent. L’équipe actuelle est composée de Jean-Philippe Bretin, Antoine Stevenot, Vanessa Dziuba, Julien Kedryna et Sammy Stein.

[2Co-éditée avec les éditeurs anglais de Breakdown Press, Dôme a été entièrement imprimé en risographie pendant le festival d’Angoulême auquel nous étions invités par Stéphane Beaujean. Une partie des autrices et auteurs présent.e.s sur place nous ont aidés à façonner le livre. L’atelier était ouvert au public, qui passait voir ce que nous faisions. Ce fut encore une aventure éprouvante mais passionnante, puisque nous devions finir le livre pour son « lancement » le samedi soir. Nous avons réussi à finir une partie des exemplaires une heure avant l’arrivée du public.

Matière ✍ Sammy Stein ✏️ Sammy Stein à partir de 13 ans France
 
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8 Messages :
  • Si on va par là, alors les notices explicatives de chez IKEA et autres BUT et CONFO, c’est aussi de la bande-dessinée... Bien sûr que des formes alternatives existent et qu’il est sain d’en parler, mais très franchement, il y a des trucs qui ne sont pas de la bd, mais du happening artistique pour FIAC.

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    • Répondu le 5 octobre 2021 à  11:10 :

      Quel mépris dans votre discours une fois de plus, vous vivez avec des œillères, c’est désolant.

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    • Répondu par Bastien le 5 octobre 2021 à  12:54 :

      Si on va par là, on va finir par regarder le monde qui nous entoure d’un regard curieux et percevoir d’un regard nouveau les notices, pictogrammes, les panneaux... Dieu nous en garde, Mille Sabords !

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      • Répondu le 5 octobre 2021 à  13:30 :

        Ce sont des graphistes qui conçoivent les affiches, panneaux, logotypes et autres pictogrammes. Graphiste est un vrai métier, qui s’apprend dans des écoles d’art appliqué et nécessite de longues années d’études. Certains graphistes sont considérés comme de véritables artistes. Le sectarisme et l’ignorance de certains fans de BD n’a d’égal que le mépris que subit depuis toujours et injustement la bande dessinée elle-même.

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      • Répondu par Milles Sabords le 5 octobre 2021 à  14:20 :

        Si je fais la comparaison avec la FIAC, c’est parce-que j’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion d’y aller et sans mes "œillères". Je garde toujours un œil curieux (et sans dédain) sur les notices, pictogrammes, panneaux, symboles et autres marques (tout ce qui nourrit certains artistes d’ailleurs) puisque ces "œuvres" de consommation sont de pensée humaine, mais ça n’est pas de la BD, tout autant que ces publications plus destinées à un public des écoles de beaux arts et de design. Dans ce monde de l’instantané, on brouille les discours et tout se mélange. Mais tout n’est pas fusion et les disciplines existent. Tel Koons au milieu de Versailles, c’est comme mettre une pissotière dans un salon, ça n’a pas de sens.

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        • Répondu par Sammy le 5 octobre 2021 à  16:46 :

          Ah « les disciplines » ! La belle affaire, mon vieux. Ne confondons pas les choses, enfin, cela serait TERRIBLE, un tremblement de terre, une catastrophe, bien sûr. Classons, numérotons, contrôlons, ne mélangeons pas tout. Ne "fusionnons" surtout pas tout, nom d’une pipe, vous avez raison. On pourrait alors trouver des correspondances, respirer dans les vieilleries et voir des nouveautés, avoir de nouvelles réflexions et idées. On pourrait découvrir des trésors, embrasser des soleils et fondre ainsi de béatitude dans la plus grande page (tournée évidemment) de la BÉDÉ. Mais ça, nous ne le voulons surtout pas, merci de veiller au grain, tel un justicier sur ACTUABD.

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          • Répondu par Milles Sabords le 6 octobre 2021 à  08:12 :

            Je vous conseille l’expo de l’artiste Othoniel au Petit Palais : le Théorème de Narcisse. Superbe fusion entre art contemporain et classicisme des lieux. Dans la BD, cette fusion entre deux disciplines ne va pas toujours de soi et fini par noyer l’outil BD, l’expérimentation à aussi ses limites, ou alors, il faut un autre intitulé que "BD".

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    • Répondu par JP le 5 octobre 2021 à  13:44 :

      Oui, une notice emprunte au langage de la bande dessinée, c’est un fait, par contre quel est rapport avec un happening ? (tiens, je vous vois déjà venir avec le jeu de mot « art content pour rien ») Ces « trucs » qui ne sont pas de la bd, sont peut-être simplement des dessins, des illustrations, des montages d’images, des romans photos à la rigueur… pas besoin d’y voir une performance qui se déroulerait pendant une foire internationale d’art contemporain…

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