Lathan est un petit écrivain sans succès qui malgré plusieurs tentatives est autant méprisé par son éditeur qu’ignoré de ses lecteurs éventuels. Seule la belle Murcille croit en lui, mais pour combien de temps encore ?
Son destin va basculer lorsque Pyrinthe, un riche marchand l’engage pour écrire ses mémoires ou plutôt une biographie très élogieuse ! Dans la bibliothèque du commerçant, Lathan va mettre la main sur le Danthrakon qu’il peut contrôler à l’aide d’un petit carnet vaudou.
À partir de là, l’inspiration, puis le succès submerge à notre écrivain. Jusqu’où Lahan pourra-t-il vraiment contrôler ce grimoire magique, surtout quand les choses vont se mettre à déraper ? Réalité et fiction ne vont pas tarder à se télescoper avec des conséquences inattendues pour notre héros.
La recherche du succès et la célébrité à tout prix vont se retourner contre lui, Lathan se retrouve très vite piégé par le pacte qu’il a conclu avec une créature qu’il ne parviendra plus à contrôler.
Belle idée que cette histoire d’auteur sans véritable envergure qui se retrouve coincé par un pacte quasi faustien avec le Danthrakon. En remettant en selle leur créature-fétiche, le trio Arleston, Gay et Boiscommun développe un récit original avec des personnages attachants au profil bien typé, dans un Parys (non ce n’est pas une coquille !) légèrement décalé quelque part entre Moyen Age new look et grand siècle revisité.
La narration est nourrie de rebondissements et d’humour qui rendent cette fable amusante et attrayante. Le graphisme lumineux et toujours dynamique d’Olivier Boiscommun, soutenu par les couleurs de Claude Guth nous entraîne à la suite de cet anti-héros sympathique.
Derrière tout cela, on perçoit une réflexion amusée mais non dénuée de bon sens des auteurs sur les enjeux et les difficultés de la création artistique. Une impression que confirme la vraie-fausse interview de Lathan sous laquelle on devine l’intention des scénaristes de témoigner de leur amour du livre et des histoires. Ajoutons que cette nouvelle livraison du label Drakoo bénéficie d’une réalisation particulièrement soignée, enrichissant de manière avantageuse la saga Danthrakon, dont le succès (le vrai, cette fois !) ne devrait pas se démentir !
(par Patrice Gentilhomme)
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