La triade des Tigresses Blanches n’a jamais été en si grand danger. Alix, chargée de démasquer des espionnes nationalistes infiltrées, se retrouve accusée d’être la traîtresse dans la mesure où elle se retrouve la seule survivante du massacre des Tigresses de Shanghai. Avec l’aide de Maurice Rousseau, alias "Dragon aux trois couleurs", elle remonte la filière pour prouver son innocence.
Sans aucun doute plus sérieux que les opus précédents, L’année du Phénix oppose les services secrets d’un empire britannique sur le déclin (nous sommes en 1947) à la Triade des Tigresses blanches, société secrète alliée des communistes chinois. Rappelons qu’à cette époque la guerre civile chinoise (1927-1949), opposant le Guomindang, parti nationaliste, et le Parti communiste chinois n’est pas terminée. C’est donc sur fond de rivalité politique entre Mao et Tchang Kaï-Chek, que Wilbur et Conrad nous trimbalent dans la Chine et l’Angleterre d’après-guerre.
Sous le trait de Didier Conrad, Alix est décidément une ravissante et sexy demoiselle, à la plastique irréprochable. La jeune fille mène une vie mouvementée et rocambolesque. Si la narration est moins basée sur des gags, elle n’est pas dénouée pour autant de situations décalées voire cocasses. Avec un sens aigu de la dérision, Wilbur et Conrad nous offrent une excellente parodie d’espionnage.
(par Laurent Boileau)
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