A Fantasy Lazy Life T. 9 & T. 10 - Par Tsunehiko Watanabe (...)

A Fantasy Lazy Life T. 9 & T. 10 - Par Tsunehiko Watanabe & Neko Hinetsuki - Delcourt/Tonkam

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Entièrement consacré au séjour de Zenshirô au comté de Gajir, à l'occasion du mariage du général Puyol, nous avons droit à un incident diplomatique que notre prince consort doit gérer seul. Décidément, sa vie apparaît de moins en moins "lazy", c'est-à-dire paresseuse !

Nouveau déplacement protocolaire pour Zenshirô qui se rend au mariage du général Puyol en tant que représentant de la reine, son épouse. Accompagné de la princesse Fréa, il pense faire un voyage et un séjour sans complication, en dépit de l’insistance de sa cavalière à devenir sa concubine. Celle-ci est motivée pour des raisons politiques, personnelles mais aussi sentimentales.

Cependant, tous les deux ne vont pas avoir beaucoup de temps à consacrer à cette "affaire" car dès leur arrivée au comté de Gajir, Zenshirô tombe sur un problème inattendu. Il est accueilli par la seconde fille du comte, Nilda, dont il ignorait l’existence en dépit de la préparation de sa visite. Il comprend rapidement que la jeune fille, née d’une mère roturière, n’est pas inscrite dans le registre royal mais uniquement dans celui du comté. Une erreur administrative très gênante car elle signifie que Nilda n’est pas officiellement noble contrairement à ce que pense son père et sa famille !

Et comme un problème n’arrive jamais seul, Nilda surprend, un soir, un jeune soldat, membre de la délégation du royaume voisin venue assister au mariage, sortir d’un lieu à l’accès interdit. L’intéressé nie tout en bloc, arguant que la jeune fille a mal vu en raison de l’obscurité, mais Nilda se montre trop directe et campe sur sa position. Zenshirô se retrouve ainsi avec un incident diplomatique, certes mineur, mais doublement problématique qui va nécessiter de la subtilité.

: © 2017 Neko Hinotsuki / KADOKAWA

Néanmoins, le fond de la difficulté vient d’un autre membre de la délégation du royaume voisin : le jeune capitaine Pinto. Orgueilleux et impétueux, lors du banquet du mariage, ce dernier a presque manqué de respect à Zenshirô lorsqu’il a découvert que celui-ci ne possédait aucune compétence guerrière. De même, il n’accorde aucun crédit à la parole de Nilda car, selon lui, toutes les femmes ont peur de l’obscurité et cette rencontre inattendue a dû simplement la déboussoler. Évidemment, du côté de Zenshirô et de Fréa, l’envie de le faire taire ne manque pas, mais sans preuve formelle, c’est parole contre parole (du moins tant que le rang de noble de Nilda n’est pas remis en question) !

Ces deux tomes sont ainsi entièrement dédiés à cette péripétie, avec un travail sur les dialogues et les négociations toujours aussi bien ficelé, réparties entre discussions officielles et d’autres "de couloirs".

Un épisode particulièrement intéressant, car nous sommes en plein dans la marque de fabrique de la série : ces jeux d’échecs politiciens et diplomatiques, à moitié de dupe, où la parole revêt plusieurs niveaux de sens et la moindre maladresse peut avoir de lourdes conséquences. Bref, une lecture passionnante comme souvent.