Batman Dark City - Par Jorge Jimenez et Chip Zdarsky - Éd. Urban Comics

Pas de repos pour les braves ! Batman, à peine remis du revers de fortune infligé par le Joker dans Joker War puis de l’Épouvantail dans Batman Infinite, se voit à nouveau accabler par l’un de ses ennemis les plus emblématiques : Le Pingouin. Oswald Cobblepot s’est lancé dans un baroud d’honneur en assassinant les plus riches citoyens de Gotham. Il continuera tant que les nantis ne se sépareront pas de leur richesse au profit des plus démunis. Mais là où le ventru Robin des bois d’opérette va réussir un coup de maître, c’est en mettant en scène son propre meurtre, des mains de Batman...

Vous connaissez la règle n°1 de la chauve-souris : on ne tue pas. Que se passerait-il si Batman abandonnait cet ultime commandement ? C’est une question que plusieurs auteurs ont déjà posé à Batman, et aujourd’hui c’est Chip Zdarsky qui apporte sa réponse.

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Pour ceux qui ne connaitraient pas Chip Zdarsky, il s’agit d’un éminent auteur canadien qui a mis tout le monde d’accord du côté de la Maison des Idées avec son superbe run sur Daredevil. Aux commandes de la continuité principale de DC, celui-ci puise dans le riche patrimoine éditorial de Batman pour proposer un récit sous haute tension.

Ce premier volume de Dark City est composé de trois récits, tous scénarisés par Zdarsky. Pour l’aventure principale, Failsafe, il est accompagné du talentueux Jorge Jimenez (dont vous pouvez retrouver l’interview ici). En parallèle, Catwoman se retrouve mêlée à une sordide histoire d’héritage sous les pinceaux de Belen Ortega (Patriarchy). Enfin, Leonardo Romero illustre 3 chapitre flash-back qui raviront les fans de l’âge d’argent de DC.

N’oublions pas de citer les coloristes de chacune de ces trames, respectivement Tomeu Morey (Batman/Catwoman), Luis Guerrero (Robin Infinite) et Jordi Bellaire (The Nice house on the Lake).

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Comme à chaque nouveau début de série pour la mascotte de DC, une question revient : histoire accessible aux néophytes ou plaisir de connaisseur ? D’abord petit point continuité. Faisant suite à l’ère Rebirth, qui donnait les clefs de la batmobile à Tom King pour une intéressante virée dans le cœur du chevalier noir, l’ère Infinite à débuté l’année dernière avec le récit de James Tynion IV, Batman Infinite. Entre Rebirth et Infinite, une trilogie, Joker War, également scénarisée par James Tynion IV et dessinée par Jorge Jimenez.

Bien que Dark City soit la suite directe d’Infinite, Chip Zdarsky utilise finalement peu les éléments mis en place par son prédécesseur direct. Il s’inspire et cite des récits plus anciens et emblématiques du chevalier noir, comme l’épisode de la Tour de Babel de la Justice League ou encore le Dossier noir de Grant Morrison. Il est certain que les aficionados de l’univers DC apprécieront la finesse avec laquelle Chip Zdarsky emboite ces différents éléments. S’invitent à la danse les visages familiers de la Justice League et de la Bat-family.

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Le rythme soutenu et les coups d’éclats des scènes d’actions raviront tous les lecteurs, Jorge Jimenez offrant comme à son habitude des compositions époustouflantes. Le jeu de références de l’album peut donner le tournis aux nouveaux venus, mais l’ensemble reste appréciable et Dark City est un train que l’on peut prendre en marche.

Notons quand même qu’en parallèle de ce Dark City, Chip Zdarsky signe un récit complet, Batman The Knight, qui relate la longue quête initiatique de Bruce Wayne avant qu’il revêt la cape de Batman. Une bonne manière de se familiariser avec la superbe écriture de Zdarsky ET Batman.

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