Les scénarios de Dodier ressemblent à une petite musique faussement ronronnante. Alors qu’on pense entrer en terrain connu, deviner la suite, ou même retrouver une intrigue précédente, une surprise déboule, une révélation intervient.
Dans Post Mortem, tout commence par un chantage atypique : le corbeau ne réclame pas l’argent, il intime aux paroissiens de verser le denier du culte ! Et certaines révélations figurant sur les lettres prouvent la qualité de ses infos... Tandis que Bloche fait le tour des personnalités de l’église de Clignancourt, il doit gérer l’arrivée fracassante du père de Babette, en visite à Paris sans avoir donné de nouvelles pendant 20 ans. Et non seulement les pistes sont maigres, mais les coups de poings pleuvent sur plusieurs hommes du coin.
Un personnage riche, le père Arthur. Curé atypique, Noir, ancien boxeur, il stimule des dialogues vifs et acerbes qui font mouche. Mais Dodier explore aussi certaines formes d’intégrisme d’une façon très originale, de même qu’il dessine, encore et toujours, merveilleusement bien les paysages du Nord parisien. Seules quelques faiblesses du dessin, au niveau des visages, tempèrent cette nouvelle réussite.
(par David TAUGIS)
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A lire également, les chroniques des tomes :
22 (Mathias),
21 (Déni de fuite),
20 (Fin de contrat),
19 (Un chien dans un jeu de quilles,
18 (Un petit coin de paradis)
ainsi que l’intégrale de 2007 (tomes 2 et 3)
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