Geoff Johns Présente Flash T. 5 - Par Geoff Johns, Howard Porter & Steven Cummings - Urban Comics

Ce quatrième album [1] se sera fait attendre trois ans et nous ramène, suite au malheur qui a frappé son couple, à la nouvelle vie qu’a choisie Wally : effacer de toutes les mémoires, même de celle de Linda, le fait qu’il soit Flash. Un retour à zéro des plus difficiles mais qui sera néanmoins de courte durée, même si Geoff Johns fait monter un peu la tension avec la Ligue de Justice.

Il faut dire que les super-héros, dont Batman et Superman en premier lieu, n’apprécient pas de voir leur souvenirs manipulés par une puissance occulte. Cependant, une petite course autour du monde avec l’Homme d’Acier et tout revient à la normale de ce côté-là. Évidemment l’ironie de la situation n’échappera pas au lecteur qui connaît ses classiques car cette séquence prend place quelques mois avant Identity Crisis.

Mais en attendant cette jonction avec la grande histoire de DC Comics, la première partie de l’album nous narre la compliquée remise en selle de Flash. Au programme : la visite de son meilleur ami, Nightwing, quelques vilains bien connus à arrêter et un étrange accident de la route dont Wally devient le principal suspect en tant que mécanicien.

© DC Comics / Urban Comics

Il est finalement moins question des cités jumelles et de ses habitants dans cet avant-dernier tome que de la légende de Flash elle-même, et de la place de Wally West au milieu de cela. Et c’est assez naturellement que Johns convoque la mémoire de Barren Allen, précédent Flash, avec une révélation qui pourrait tacher l’image de ce dernier et liée au grand thème du moment : celle des identités réelles ou falsifiées.

Un ensemble d’épisodes un peu décousu, pas forcément au goût de tous, Identity Crisis restant aujourd’hui encore polémique, mais qui ne constitue pas néanmoins l’unique axe narratif de l’album. En effet, la communauté des Lascars se trouve chamboulée avec une nouvelle faction travaillant désormais pour le gouvernement. Et comme à l’accoutumée, Johns excelle à donner vie et épaisseur à ces vilains dont les tourments, plus simples, se révèlent aussi plus convaincants.

Il ne s’agit sans doute pas du meilleur tome de Johns, surtout que le dessin parfois maladroit de Howard Porter n’arrange pas nécessairement les choses, mais une certaine nostalgie se dégage de ce début de la fin. Wally a connu ses plus grands défis et a désormais retrouvé l’anonymat du masque, même si cela s’est fait en écornant un peu le mythe. Mais au fond, personne n’est parfait, pas même Flash.

© DC Comics / Urban Comics