C’est en lisant un livre d’entretiens de Laurent Danchin avec l’artiste Chomo (« Un pavé dans la vase intellectuelle », 1978), que le jeune Zéphir, 21 ans et fraîchement diplômé de l’école Estienne, a imaginé la trame de son premier album « Le Grand Combat ». On y suit un vieil ermite, reclus dans la forêt et bâtissant son propre palais. Il peint, sculpte, dessine, écrit à s’y perdre. Ses oeuvres s’entasse dans ce bois, qu’il parcourt sans relâche, y accrochant des écriteaux poétiques tel celui qui dit : « Des siècles de cartographes et encore tant de terres inconnues ». Certains jours, le vieil homme devenu une légende du village, rencontre ses contemporains et parfois, il fraternise...
« Le Grand Combat », dont la maîtrise graphiquement est impressionnante, a les défauts de ses qualités. Zéphir y a mis tout son savoir faire (et il semble immense) en dessin et en peinture, au point que le livre déborde un peu, à la manière d’un catalogue. On pourrait également reprocher à l’album de n’avoir qu’une trame scénaristique ténue, mais là n’est pas l’intérêt. La lecture du « Grand Combat » laisse entrevoir un talent plein de promesses. On reparlera de Zéphir, c’est certain.
(par Morgan Di Salvia)
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