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Les Pionniers – La Machine du diable : comment est né le cinéma ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 3 mai 2022                      Lien  
« La machine du diable », c’est le cinéma. Les pionniers, ce sont ceux qui ont inventé le 7e art. Au casting : les frères Lumière, Georges Méliès, Léon Gaumont, Charles Pathé et Alice Guy. Ils vont littéralement initier ce métier. Non pas la technique, la machine, la pellicule, le projecteur… mais l’industrie, la commercialisation et la philosophie d’un spectacle qui va façonner l’imaginaire du début du XXe siècle jusqu’à nos jours.

On connaît les inventeurs : Louis et Auguste Lumière. Pour eux, le cinématographe, c’est juste une curiosité technique, une affaire d’ingénieurs dans la lignée des découvertes techniques faites par Thomas Edison, l’Américain -qui a soigneusement breveté toutes ses découvertes, contrairement à nos branquignols français.

Il y a Charles Pathé, jeune homme fantasque et inventif, qui comprend très vite que ce spectacle a un destin qui va le faire sortir de la simple attraction de foire concurrente des femmes à barbe et des cabinets de curiosité pour quelque chose de plus universel lié à l’actualité, un nouveau dialogue entre les nations du monde. Il va se focaliser sur la distribution.

Il y a Léon Gaumont, qui comprend que le cinéma ne doit pas se donner dans des salons pour quelques spectateurs de la haute société, mais dans de vrais théâtres destinés à accueillir un large public.

Il y a enfin les créateurs, comme ce Georges Méliès, artiste dans l’âme, qui va systématiser le trucage, le montage, le récit imaginaire qui emmène le spectateur jusque dans la lune.

Et puis enfin cette Alice Guy, secrétaire puis productrice, confidente de Gaumont, longtemps restée dans l’ombre comme le raconte bien le biopic en BD que lui ont consacré Catel & Bocquet. Elle est la première à comprendre que le cinéma doit sortir de l’anecdote, de l’arrivée d’un train à La Ciotat, et des sujets faciles pour s’orienter vers des superproductions à gros budget, comme La Passion du Christ. Son succès à l’époque sera considérable. Mais, incomprise, invisibilisée en tant que femme, elle ira exercer ses talents aux USA.

Et puis il y a l’Histoire, comme cet incendie du Bazar de la Charité causé par une projection de cinématographe qui faillit bien provoquer l’interdiction de cette « machine du diable »…

Les Pionniers – La Machine du diable : comment est né le cinéma ?

C’est cela et plus encore que raconte ce livre, magnifiquement mis en images par Jean-Baptiste Hostache, où l’on découvre la personnalité des protagonistes, grâce au formidable travail de documentation de Damien Maric, et à Guillaume Dorison qui se laisse aller parfois à quelques facilités dans les dialogues, mais qui réalise là son meilleur ouvrage à date.

C’est un vrai coup de cœur en ce qui nous concerne, d’autant que l’on sent que cette histoire du cinéma ne s’arrêtera pas là et que nos compères ont encore beaucoup de choses à nous raconter.


(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN : 978281021270

Les Pionniers – La Machine du diable – Par Guillaume Dorison, Damien Maric et Jean-Baptiste Hostache – Ed. Rue de Sèvres - 152 pages - 25€

Rue de Sèvres ✍ Guillaume Dorison ✏️ Jean-Baptiste Hostache à partir de 10 ans Biopic Documentaire Histoire France
 
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