Hal Jordan : Green Lantern T. 4 - Par Grant Morrison & Liam (...)

Hal Jordan : Green Lantern T. 4 - Par Grant Morrison & Liam Sharp - Urban Comics

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Dernier acte de ces aventures très mystiques et psychédéliques du célèbre policier de l'espace. Pour faire sa révérence, Grant Morrison lâche les brides et nous entraîne dans des histoires toutes plus insensées les unes que les autres ! Réservé à un public averti.

Ce quatrième tome [1] propose la suite et fin de la "saison 2" du Green Lantern signé Grant Morrison. Une formule désormais bien rodée, qui revisite sous le spectre du space-opera à tendance ésotérique les aventures d’Hal Jordan, à coup de vampires mélancoliques, d’entités supérieures dénuées d’émotion et de Graal Cosmique.

Les différentes histoires qui ponctuent cet album servent d’épilogue aux intrigues développées par le scénariste au cours de ces deux saisons. Nous débutons ainsi par la confrontation avec les Lanterns d’Antimatière, suivie d’une rencontre avec un couple Hal/Carol issu d’un autre univers, du procès de l’hyper-famille et enfin d’une bataille finale se déroulant sur le monde "moyenâgeux" découvert en saison 1.

Cependant, même le lecteur averti devra faire preuve d’une grande concentration et d’une toute aussi bonne mémoire, car le récit n’aura sans doute jamais été aussi déconstruit et décousu. En effet, avec sa narration par ellipse, s’appuyant sur des dialogues mystiques et métaphoriques, le labyrinthe mental que propose Grant Morrison se révèle encore une fois très déstabilisant.

: © DC Comics / Urban Comics

En soi, rien de nouveau : nous retrouvons l’auteur des Invisibles et son goût des guerres aux enjeux cosmiques et du libre arbitre. En ce sens, nous pourrions reprocher à Morrison de recycler régulièrement les mêmes concepts et thèmes, l’ensemble ayant forcément un air de déjà vu pour le lecteur qui a suivi l’intégralité de la carrière du scénariste écossais.

C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle il se montre rapide sur ces différentes intrigues et n’en fait finalement pas trop - du moins par rapport à ce qu’il nous a habitué. De plus, le travail graphique de Liam Sharp sur la composition et les couleurs, en duo avec Steve Oliff, assure un spectacle des plus intéressants et fascinants.

Une conclusion à l’image d’une série, en quatre tomes, à l’ambiance singulière et malicieuse qui aura exploré les différents sens du mot "cosmique", tout en rendant hommage à quelques histoires et personnages des années 1970. Un drôle de trip, sans aucun doute bien ficelé, mais qui ne sera peut-être pas aux goûts de tous.