« Si Yves Chaland était, selon la formule consacrée, « le prince de la Ligne Claire », écrivions-nous naguère, Joost Swarte en est le théoricien. En déconstruisant cette ligne classique popularisée par Hergé, il en a fait un des mouvements majeurs de la bande dessinée mondiale, des années 1980 à aujourd’hui. »
Jeunes gens à la mémoire courte, sachez que sans Joost Swarte, le Grand Prix d’Angoulême américain Chris Ware, serait peut-être vendeur de lacets quelque part dans le Connecticut.
Joost Swarte est un véritable artiste de bande dessinée qui expérimenta le médium depuis les années 1970. C’est un philosophe du trait dont la réflexion esthétique est extrêmement aboutie, nourrie aussi bien à l’Histoire de la bande dessinée (de Hergé à Crumb) qu’à l’Histoire de l’art (des vitraux gothiques au Surréalisme, du groupe De Stijl, à Escher et l’Ecole architecturale de Chicago).
L’expo de Blois offre une magnifique rétrospective de son travail où l’on voit bien les différents impacts esthétiques qui l’ont construit (Hergé, Crumb, Willem, Ever Meulen…) dans une approche toujours décalée et optimiste du monde qui l’entoure.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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