Nous retrouvons Mao, Nanoka et Hyakka face à un nouveau disciple de Shiranui, qui a décidé de recréer le clan Goko disparu il y a des siècles. Renji, cette jeune recrue, use d’un yueqin (luth japonais) pour manipuler des insectes de feu. Après des salutations musclées, nous découvrons dans les premières pages du tome son histoire tragique qui scelle son destin d’assassin.
Cependant l’action reprend rapidement ses droits : Renji reçoit l’aide d’un autre disciple et d’un nouveau personnage, Mei gardienne du jardin d’éternité, qui se joint à la bataille et allonge un peu plus la liste des recrues de Shiranui. Et dans ce chaos notre duo d’expert, Mao et Hyakka, se trouve en difficulté et offre enfin à notre héroïne l’occasion de donner véritablement de sa nouvelle épée.
Une séquence relativement riche mais qui reste une escarmouche et se termine par une retraite stratégique des principaux intéressés. La suite enchaîne avec une nouvelle affaire occulte amenée par Natsuno et qui entraine avec elle Nanoka pour l’assister. Ils tombent sur une pharmacie de l’ombre, tenue par deux Ayakashis, des créatures surnaturelles, qui enlèvent des gens. L’action se trouve de nouveau bien fournie et dévolue à la poursuite de l’initiation de Nanoka à l’art de l’exorcisme.
La fin du tome fait le lien entre cette dernière affaire et le Byouki, la créature magique à l’origine de toutes ces aventures, que nous n’avions pas revue depuis bien longtemps. Nous renouons ainsi par son intermédiaire avec le fil rouge du manga, que nous avions perdu de vue depuis quelque temps en raison de l’intrigue du "nouveau clan Goko".
De façon générale, si l’univers s’inscrit dans la lignée d’Inuyasha ou de Rinne, à base de fantômes et de créatures folkloriques japonaises, Mao se distingue par un récit orienté mystère et "enquête". Les évènements qui ont vu il y a des siècles, et en une nuit seulement, la disparition d’un clan d’exorcistes, dont certaines membres comme Mao sont devenus immortels, s’avèrent une immense toile d’énigmes. Peuplé de personnages aux motivations divers, de morts non-expliquées et de secrets enterrés, le manga retisse petit à petit la chronologie de cette nuit fatidique dont personne, de nos héros à leurs ennemis, n’a encore véritablement la clé.
Un manga toujours aussi plaisant à suivre, d’une mangaka vénérable qui n’a rien perdu de son imagination et sa force graphique, qui nous offre une aventure à mystères et à tiroirs très accrocheuse. Seul bémol, sa tendance à prendre son temps et à multiplier les péripéties secondaires qui font avancer l’histoire relativement lentement.
(par Guillaume Boutet)
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Mao T12. Par Rumiko Takahashi. Traduction Akiko Indei & Pierre Fernande. Glénat Manga, collection "Shônen". Sortie le 3 mai 2023. 192 pages. 6,99 euros.
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