Ryû et Akari sortent enfin ensemble ! Fête du lycée, voyage entre amis ou encore rendez-vous à la patinoire attendent nos deux lycéens. Nos tourtereaux explore ici leur relation de jeune couple.
Les moments partagés à deux sont là pour montrer la complicité et la compréhension mutuelle qui ont été développés par le duo principal. L’atmosphère est joyeuse sans aucune réelle menace à l’horizon. La mangaka nous dépeint ici les premiers moments d’un couple de lycéens d’une façon très tendre, que ce soit visuellement ou bien à travers leurs gestes partagés.
De plus, Ryû, connu pour être froid et distant, devient de plus en plus attentionné envers Akari. En étant avec elle, il accepte de sortir et de faire des activités, là où autrefois rien ne l’intéressait. C’est touchant de voir son implication avec l’héroïne et surtout agréable de constater qu’il respecte ses limites. Cependant, c’est le seul développement qu’a ce personnage. Ses sentiments évoluent, mais lui-même n’est pas vraiment approfondi. Que ce soit sa personnalité ou ses intérêts tout reste superficiel, et c’est dommage.
Aussi, les personnages secondaires sont à peine présentés, voire inexistants ce qui ne permet pas d’être ému par ce qu’ils vivent. Aussi, les personnages sont très clichés et ratés comme le rival amoureux Yûto, le type de rôle courant dans les shôjo utilisé comme un ressort scénaristique (qu’on retrouve notamment dans A sign of affection où le rival est plus travaillé). Ce dernier n’a servi ici qu’à créer une fausse tension entre les protagonistes sans autre but. Il est donc difficile de se sentir concerné par son sort. Dans cet opus final, il fait partie de l’arrière-plan, et ce depuis qu’il a été rejeté, alors qu’il est supposé être le meilleure ami de l’héroïne.
On peut également citer l’ami d’enfance du héros, le seul à vraiment le connaître, un peu comme Daito (Sakura Saku), et qui est le soutient de Ryû mais qui finalement est très peu mis en avant. En dehors de ces deux-là dont l’écriture est faible, les autres ne font que meubler le récit.
Finalement, Mordue de toi reste un shôjo très classique dans son scénario et dans le style graphique très girly (notamment avec toutes ses trames utilisées comme les étoiles ainsi que les bulles blanches) qui donnent de la douceur aux scènes. Il ne faut pas s’attendre à une histoire ou à des personnages originaux et profond même si c’est une bonne lecture.
(par Malgorzata Natanek)
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