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Nottingham T. 1 : La Rançon du roi - Par Benoît Dellac, Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet - Le Lombard

Par Christian MISSIA DIO le 19 janvier 2021                      Lien  
Avec "Nottingham", Benoît Dellac ("Serpent Dieu"), Vincent Brugeas ("Ira Dei") et Emmanuel Herzet ("Alpha") proposent une relecture inventive du mythe de Robin des Bois.

1192 : pendant que Richard Cœur de Lion mène la troisième croisade en Terre sainte contre Saladin, le roi de France Philippe Auguste profite de la situation pour conclure une alliance avec Jean sans Terre. Le deal est simple : Philippe récupère les duchés français de Richard (Normandie, Aquitaine, Poitou et Anjou) tandis que Jean prend sa place sur le trône d’Angleterre.

Afin d’atteindre son objectif, Jean a besoin d’argent et du solide soutien des notables anglais. Il a donc l’idée de se faire financer par les shérifs qui, en tant qu’officiers de la couronne, doivent verser une contribution annuelle au roi. Ils se rembourseront ensuite grâce aux taxes prélevées à la population dont ils ont la charge. Cette stratégie permettra en plus de faire le tri parmi les shérifs qui lui seront loyaux et ceux qui resteront fidèles au roi Richard, disparu à Jérusalem.

William, le shérif de Nottingham, est l’un de ces loyalistes restés fidèles au roi. Tiraillé entre ses obligations et le bien-être de ses administrés, entre sa loyauté au souverain légitime et la crainte d’être exposé à la susceptibilité de Jean, il comet finalement un acte lourd en conséquences : il s’allie avec la chatelaine de Sherwood, Lady Marianne, afin de dévaliser Hugues de Morville, le chien de guerre de Jean sans Terre.

Nottingham T. 1 : La Rançon du roi - Par Benoît Dellac, Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet - Le Lombard

Née de l’imagination d’Emmanuel Herzet et Vincent Brugeas, Nottingham propose un concept fort : le shérif de Nottingham est Robin des Bois ! Un concept fort, oui, mais qui est aussi casse-gueule comme l’explique le scénariste d’Ira Dei : « La double identité du shérif n’est pas crédible deux minutes. William est un genre de préfet de police. Il est sur un siège éjectable, et chaque succès en tant que Robin est un échec en tant que shérif, et inversément ». Les scénaristes ont donc eu l’idée de faire porter la capuche de Robin des Bois à plusieurs personnages, ce qui leur permet de complexifier l’intrigue.

Le scénario écrit à quatre mains est servi par le dessin de Benoît Dellac, le dessinateur de Sonora et du Serpent Dieu. Celui-ci a pris un plaisir tout particulier à dessiner cette BD car il nourrissait depuis plusieurs années l’envie de réaliser un projet sur le “prince des voleurs”. Avec son dessin classique de style réaliste franco-belge, Dellac réussit à retranscrire l’ambiance mystérieuse de la célèbre forêt de Sherwood, tout en conservant le même type de mise en page dynamique qu’il avait proposé dans Serpent Dieu.

Avec son concept sexy, son intrigue lisible et son dessin retranscrivant très bien l’ambiance médiévale de cette époque, ce premier tome de Nottingham pose les bases d’une potentielle série à succès. À découvrir !

Nottingham T. 1 : La Rançon du roi
Benoît Dellac, Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet © Le Lombard

Voir en ligne : Découvrez la série "Nottingham" sur le site des éditions du Lombard

(par Christian MISSIA DIO)

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Code EAN : 9782803680351

À lire sur ActuaBD.com :

Les chroniques des tomes 1, 2 et 3 de la série Serpent Dieu dessinée par Benoît Dellac

Nottingham T. 1, par Benoît Dellac, Vincent Brugeas & Herzet - éditions Le Lombard. Album à paraître le 22 janvier 2021. 56 pages, 14,75 euros.

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Le Lombard ✍ Vincent Brugeas ✍ Emmanuel Herzet ✏️ Benoît Dellac à partir de 10 ans
 
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1 Message :
  • Une revisite de la légende de "Robin des Bois" en fusionnant le héros et son antagoniste le Shériff de Nottingham, et en s’inscrivant dans un cadre historique plutôt stricte, voilà un "pitch" intéressant.

    Le personnage a fait l’objet de films, de séries, de romans (il apparaît dans "Ivanhoé" déjà), il est donc ultra connu et son histoire (noble saxon qui se révolte contre l’usurpateur du Prince Jean, roi Normand Félon qui usurpe son trône à Richard Coeur de Lion en prenant "le maquis" et en rançonnant les voyageurs pour nourrir les pauvres et participer à la rançon du Roi) également.

    C’est là que l’idée de départ prend tout son sens, agrémentée d’autres petites surprises : Le Shériff-Robin est donc un normand et sa jolie Marianne une Saxonne.

    Malheureusement, je suis resté sur ma faim à la lecture.

    La mise en place de l’histoire et du contexte est très longue, à grand coup de flashback et de flashforward dans le flashback, est loin d’être très lisible, et en plus cette mise en place se déroule en parallèle d’un combat dans les bois qui manque de clarté, tous les protagonistes sont habillés de la même manière, on ne voit pas leurs visages, c’est extrêmement confus. L’impression sur les premières pages c’est qu’aussi bien en terme de narration que de dessins, les auteurs ont voulu taper très fort et en mettre plein les yeux, mais justement, c’est beaucoup, beaucoup trop. C’est indigeste et c’est seulement la beauté de certaines cases qui a réussit à m’entraîner plus en avant dans l’album.

    Une fois que tout est en place, le récit commence réellement et encore une fois il n’est pas dénué de défauts.

    Le principal c’est que le héros sans sa capuche a le charisme d’une huître tiède. Le type a gueule de second rôle passe-partout du ciné franchouillard des années 70, genre Bernard Menez. On est très loin d’Errol Flynn ou de Russel Crowe... Le dessin est partout bien maîtrisé dans l’ensemble (à part certains cadrages dans l’action pas toujours très heureux) mais là, c’est très étrange comme rendu.

    Le contraste avec l’illustration de couverture, où le type est assez "badass", et celui qu’on découvre dans le récit est hallucinant.

    Heureusement, quelques personnages secondaires et l’accélération du récit dans les dernières pages vient rattraper un peu tout ça. La série est prévue en 3 volumes, je vais lui laisser une chance sur le prochain, mais ça faisait un bout de temps que je n’avais pas été autant déçu après un pitch enthousiasmant.

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