C’est laborieux. Le FIBD avait prévu d’affréter un train avec des auteurs, des journalistes et des personnalités de la BD pour remplir peu ou prou le Théâtre d’Angoulême et faire quand même une remise officielle des prix avec les 75 albums de la sélection mais aussi les Prix Goscinny du scénario et Konishi pour les mangas. Ce dispositif n’aura pas lieu.
Les instances sanitaires ne sont pour rien dans l’annulation de ce train spécial, ni non plus la SNCF où les trains circulent sans problème. Ce sont les dispositions gouvernementales qui en sont la cause avec le maintien de la fermeture des lieux culturels : « Les dernières annonces du gouvernement relatives aux contingences sanitaires obligent aujourd’hui le Festival à renoncer à son projet de TGV de la bande dessinée ». Exit la cérémonie de remise des Prix au théâtre, dont les portes sont closes, de même que la visite d’une exposition en avant-première - celle consacrée à Emmanuel Guibert, le musée ayant fermé ses portes, sans compter les restaurants fermés et un couvre-feu à 18 ou 20h. Bref, le déplacement s’avérant inutile, le FIBD comme la SNCF ont dû reporter le projet à des jours meilleurs.
La cérémonie aura bien lieu en janvier, mais en petit comité et retransmise numériquement avec le comédien Thomas VDB comme Monsieur Loyal.
Face à la pandémie, le FIBD fait contre mauvaise fortune bon cœur et a, dès décembre, distribué la brochure reprenant tous ces prix dans un kit comprenant stop rayon et stickers auprès de 821 libraires, en France et en Belgique. Durant tout le mois, des vidéos seront mises en avant sur le site du FIBD qui intervieweront les auteurs des livres sélectionnés. On peut les voir ICI.
Les expos mises en œuvre resteront ouvertes tant que faire se peut jusqu’en juin, notamment l’expo Emmanuel Guibert du Musée d’Angoulême et l’expo Catherine Meurisse à Beaubourg, tandis que les 40 gares SNCF continueront d’animer leurs espaces avec de la bande dessinée.
Le Marché des droits présent à Angoulême, un événement interprofessionnel qui rassemble la plupart des grands acteurs de l’édition de la BD dans le monde, fera l’objet d’une plateforme qui permettra des échanges avec les principaux éditeurs francophones. D’ores et déjà, plus de 25 pays présents sont représentés qui viennent d’Asie, du Moyen-Orient, d’Amérique ou d’Europe. Il y a intérêt à s’activer, le Bureau International de l’Édition Française (BIEF) estimant, selon une déclaration faite au Monde une baisse de 20% de chiffre d’affaires pour 2020. Les inscriptions sont ouvertes SUR LE SITE DU FESTIVAL
Et puis, du 24 au 27 juin prochain, on va pouvoir aller au FIBD, on l’espère, en bras de chemise. Des nouvelles bientôt.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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