Le niveau de réalisme, la qualité de son dessin en ont fait immédiatement un must rarement atteint dans la bande dessinée depuis le Flash Gordon d’Alex Raymond ou le Prince Valiant d’Harold Foster. Jacques Van Melkebeke applique à Cuvelier la même propédeutique qu’à Edgar P. Jacobs : c’est Cuvelier qui « accouche » du scénario avec l’aide du rédacteur en chef clandestin de Tintin. Planches sublimes, au lavis. Inoubliables.
Sa carrière sera chaotique. Il tente différents styles entre le troisième et le quatrième album de la série Corentin, qui laissent Cuvelier insatisfait. La suite de son parcours se fait par à-coups au gré des scénaristes de passage, Greg puis Jean Van Hamme notamment.
À côté, il y a « l’aventure artistique », non moins chaotique, avec un pan caché, presque honteux, pourtant central dans le travail de l’artiste : son œuvre érotique. Elle n’est pas partie de l’expo montoise qui, néanmoins, met en valeur son intérêt pour le corps humain, en parallèle avec des commentaires extraits de sa correspondance.
Une jolie mise en valeur orchestrée par la Fondation Paul Cuvelier avec l’aide du fidèle Philippe Goddin, l’auteur du Mystère Paul Cuvelier (Impressions nouvelles) dont nous avons parlé récemment.. Ça vaut le détour !
Voir en ligne : Le site de la Fondation Cuvelier
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Exposition Corentin : « Moloch, Belzébuth ! À moi ! »
Salle Saint-Georges
Grand-Place
7000 Mons
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