Shadow of the ring T. 2 - Par Kaiji Nakagawa - Ed. Ki-oon

Par Marc Vandermeer le 28 novembre 2023

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Shadow of the ring T. 2 - Par Kaiji Nakagawa - Ed. Ki-oon

Comme dans un jeu de stratégies militaires, Kaiji Nakagawa installe le contexte géopolitique de son intrigue. Le lecteur connaissait déjà les deux grandes puissances traversées par le pays de Keiju, place à présent aux secrets de celle qui se proclame reine depuis le premier tome !

Toujours témoin bien malgré lui des troubles qui gagnent le pays, le jeune étudiant impérial Aushi ne s’attendait certainement pas à retrouver la jeune Kamalu en même temps que de se faire enlever par des soldats de la fédération de Kohto...

C’est lors d’une expédition de récolte de halo blanc que le jeune homme va retrouver l’enfant disparue. Elle a été capturée par deux dangereux individus qui ne manqueront pas de s’en prendre mortellement à deux gardes pour ensuite repartir avec le reste de la troupe en otages, toujours avec la jeune Kamalu et son chien à six pattes. Direction : l’ancien royaume de Zalam !

Autant dire que Kaiji Nakagawa maîtrise l’univers qu’il a créé pour permettre rapidement au lecteur de s’y retrouver dans ce contexte particulier. Nous sommes à l’aube d’une guerre opposant la fédération impériale de Kohto à l’empire Kuchihito. Mais c’était sans compter la dernière représentante de feu, le royaume de Zalam, la mystérieuse jeune femme qui avait envoyé son mercenaire au pays de Keiju, responsable de la mort de Bulan, frère de Kamalu et de la reine du royaume nomade.


©Kaiji Nakagawa / Ki-oon

Tout ce petit monde va rapidement se retrouver autour des ruines de l’ancien château de Zalam, afin de poser à plat les ambitions des divers partis mis en avant dans le récit, chacun détenant une part de vérité qui fait cruellement défaut à d’autres protagonistes. Mais c’est là, l’art et la manière de l’auteur qui sème ses indices comme des cailloux dans le sable.

Son trait est quant à lui précis, comme à son habitude, avec la particularité de devoir s’attarder principalement sur l’anatomie de ses personnages faute de les voir régulièrement sans leurs combinaisons de combats. Un jeu subtil qui apporte du contraste entre les tenues folkloriques détaillées et les tenues minimalistes des guerriers entièrement recouvert d’une texture blanche, lisse et protectrice, autant que multiplicatrice de force physique.

Une histoire relativement classique dans le fantasy, mais qui se démarque par cette science presque futuriste qui fait de Shadow of the Ring un hybride entre l’heroic-fantasy et la science-fiction.

(par Marc Vandermeer)

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