Nous retrouvons notre joyeuse bande qui s’est agrandie depuis la dernière fois. Après la sorcière et le tengu, un nouveau familier a emménagé chez l’ogre : un loup-garou. Un petit groupe d’adolescents, descendants de figures illustres, mais qui en toute honnêteté ne brille pas au premier regard.
En effet, si leurs pouvoirs demeurent réels, en particulier ceux de sorcière de Nico, convoités par les mages noirs, ils se retrouvent le plus souvent plongés dans un quotidien banal et des préoccupations bien de leur âge. Et si la magie de notre héroïne s’incruste presque à chaque fois, ses manifestations douteuses et étranges ne provoquent pas toujours un puissant émerveillement.
Ce tome cinq en est un parfait exemple. Il débute par un rendez-vous romantique, mais agrémenté d’un sort pour rendre Moi plus expressif (efficace mais un peu perturbant). Ensuite notre ami tengu demande un service à Nico pour un petit boulot : le rendre plus rapide. Il s’agit presque d’une étude clinique sur l’accélération du corps humain. Puis c’est le Conseil des Elèves qui entre en scène : ses membres sont si farfelus et clichés, qu’on se demande s’ils pourront réellement être utilisés dans l’histoire !
Nous avons également droit à un cours particulier de rattrapage avec une contrainte : tout enseigner en une heure à cause d’une fonction de réinitialisation de leur mémoire ! Enfin, c’est le retour de Nemu, l’autre apprentie sorcière, pour honorer son pacte avec notre ami loup-garou, avec un rendez-vous improvisé sur le thème de la maladresse et du "on fait quoi ? on parle de quoi ?".
Un ensemble qui oscille entre un joyeux n’importe quoi et une certaine tendresse liée à ces maladresses. Cependant, la fin du tome renoue avec l’intrigue des mages noirs et l’action, avec en prime l’introduction d’un nouveau protagoniste... aussi inconséquent que compétent, à l’image de la série en somme.
Kento Shinohara reste donc essentiellement dans un registre scolaire et comique, comme il sait si bien le faire, et ne s’aventure que du bout du pied dans le manga d’action. Nous restons loin d’un récit véritablement hybride, mais le charme des personnages, les idées de sortilège et une histoire bien construite et menée en font une lecture très agréable et touchante.
(par Guillaume Boutet)
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Witch Watch T5. Par Kento Shinohara. Traduction Sophie Piauger. Soleil Manga, collection "Shonen". Sortie le 12 juillet 2023. 192 pages. 7,29 euros.
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