Apparemment sorti de ses déboires avec son imprimeur, principale raison de l’absence du magazine dans les kiosques en avril Frédéric Bosser propose un nouveau numéro principalement consacré à Patrice Pellerin.
L’auteur de l’Épervier bénéficie à cette occasion d’une large couverture déclinée sous l’incontournable de l’abécédaire, formule rôdée qui permet de faire le tour d’un auteur discret mais talentueux et dont la série vedette atteint aujourd’hui son septième album. Encore un peu plus à l’Ouest, (au Québec, pour être précis !) pour un héros qui a réussi s’installer comme une des meilleures séries historiques du moment.
Au chapitre des rencontres improbables, on relèvera celle entre Cabu et Davodeau, confrontation sous forme d’un entretien croisé entre le père du Grand Duduche et celui de Lili femme nue. Deux générations et deux styles qui, on s’en doute, se rejoignent sur certains points de vue.
Rayon découverte, on fera plus ample connaissance avec Xavier, qui à l’occasion de la sortie d’un nouvel épisode de sa série Croisade (édité au Lombard) se dévoile en cinq superbes pages.
Louis Schweitzer lui n’est pas un nouvel auteur en devenir, l’ancien PDG de Renault et actuel président de la HALDE (Haute Autorité de Lutte Contre les Discriminations et pour l’Égalité) est un amateur de BD gourmand et éclairé ; une curiosité à savourer !
Côté valeurs sûres on retrouvera Frank Giroud pour une présentation de ses Secrets réalisés avec Marianne Divivier.
Quelques pages plus loin,c’est Yann qui présente son Spirou (Le Groom vert-de-gris, Dupuis) réalisé avec Olivier Schwartz sorti ces jours-ci.
Moins à l’Ouest mais plus au Sud, Jacques Ferrandez nous fait découvrir le dixième et ultime tome de Carnets d’Orient, l’œuvre de sa vie, commencée précisément en Algérie !
Latour et de Vita (Wisher édité au Lombard), Renier et Cady (Clandestine chez Futuroplis ) et …Francis Masse figurent également au sommaire d’un numéro toujours richement illustrée, encadré par les deux provocateurs de service : Henri Fillipini à l’humeur parfois aussi ravageuse que le trait de Vuillemin épinglant avec férocité l’édito.
Revue généraliste disponible en maison de presse, dBD mérite une fois encore le détour de par la qualité et l’éclectisme de son contenu.
(par Patrice Gentilhomme)
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dBD n°32, en vente partout, 10 €
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