Alors que le 33e et dernier tome de la série paraissait en librairie en début de mois, clôturant une aventure de 15 ans, il y a bien longtemps que plus personne n’est en mesure de nier l’influence capitale de Walking Dead sur le genre « mort-vivants » et l’industrie du comics en général.
La saga d’ores et déjà culte narrant la survie de Rick Grimes, Michonne et consorts a insufflé un vent de fraîcheur à un genre en perdition, un mouvement décliné en tornade sous la forme de série TV, jeux vidéo, romans et autres produits dérivés. Une visite immersive débute, revivez le terrifiant réveil de l’ex-flic sur son lit d’hôpital... Gare aux zombies !
Le parcours se poursuit alors que vous pénétrez brusquement la chambre d’un adolescent… Le super Mr Invincible ! Publiée depuis 2005 aux éditions Delcourt et finie en 25 tomes depuis octobre dernier, cette série n’est autre que la seconde grande saga de Kirkman. Ses accents super-héroïques sont une bouffée d’air pur pour le scénariste qui, chaque mois, profite de ses super-pouvoirs pour s’échapper du monde putréfiant dessiné par Charlie Adlard. Baladez-vous au cœur du soap opera à l’américaine mis en images par Cory Walker sur des airs de Nirvana ou The Doors.
Deux salles deux ambiances… Après la chambre du teenager avec lequel vous avez grandi, osez avancer dans le sombre couloir menant à l’occulte Outcast. Des reproductions savamment sélectionnées, disposées au sein de tableaux figurant une chapelle et représentant les personnages et passages emblématiques de la série vous guettent. Le trait saisissant de Paul Azaceta saura capter votre attention.
La rétrospective des succès du fondateur de Skybound s’achève avec celui naissant de Oblivion Song, co-signé par Lorenzo de Felici. Déjà promise à un brillant avenir (nous vous apprenions en juin dernier l’existence d’un projet d’adaptation sur grand écran), la série de science-fiction qui n’a pas tardé à rencontrer son public prouve la fertilité et la capacité de renouvellement d’un auteur décidément incontournable.
Enfin, Le Petit musée des horreurs vient ponctuer, juste avant l’accrochage de 23 originaux issus du 193e et dernier chapitre de Walking Dead, une exposition-manège tout public. Avec une dernière salle consacrée au gore, genre traversant chacune des œuvres de Robert Kirkman, les scénographes interrogent indirectement une problématique contemporaine de nos sociétés libérales occidentales : l’esthétisation de la violence.
Ne manquez donc pas cette exposition exceptionnelle consacrée à l’un des invités d’honneur du FIBD 2020, honoré d’un Fauve lors de la soirée d’ouverture !
(par Thomas FIGUERES)
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© Photo médaillon Cédric Munsch
Illustrations © Éditions Delcourt