Fort déjà de trois millions de disques vendus, le groupe entame en 1964 un séjour de trois semaines en France, jouant dans une salle mythique de Paris, l’Olympia.
L’album se concentre essentiellement sur cette parenthèse parisienne qui donne l’occasion aux Fab Four de croiser quelques célébrités de l’époque : le couple Vartan-Halliday , mais aussi Burt Lancaster ou le producteur Phil Spector ! L’album revient sur les séances en public et s’attarde sur les rapports quotidiens des quatre musiciens.
Si les années de « galère » sont derrière eux, le groupe se cherche encore. C’est ce dont témoignent les difficultés de Paul à accoucher de certains titres ou les relations des musiciens entre eux ou avec leur entourage. On suit au fil des pages les pressions qui s’exercent sur quatre jeunes plus soucieux de s’amuser, de profiter des plaisirs de la vie nocturne que de répondre aux exigences du show-bizz.
Tandis que l’on s’apprête à célébrer les soixante ans de cet événement, les auteurs présentent cet épisode comme un tournant important dans l’histoire du groupe, à la veille de leur conquête des Etats-Unis. Mais ceci est déjà une autre histoire !
Le graphisme très ligne claire de Christopher rend assez bien l’esprit de l’époque. Mais le déroulé du récit apparait assez convenu, voire, un peu décousu.
Le dessinateur est familier des sujets musicaux, ayant notamment participé à des collectifs consacrés aux Pink Floyd ou à David Bowie (chez Petit à petit). Il a également réalisé pour Kennes, une épopée rock, The long and winding road (autre titre des Beatles). Plus récemment, on lui doit également un roman graphique dédié à Audrey Hepburn chez Michel Lafon (sur un scénario d’Eileen Hofer).
De son côté, Philippe Thirault connaît une importante activité scénaristique dans laquelle on notera, parmi d’autres, les séries O Boys (avec Steve Cuzor) ou le dyptique Belzagor (dessiné par Laura Zuccheri).
On trouvera en fin d’albums une liste des principaux personnages croisés par les Beatles durant cette période. Une liste qui va des petites amies aux vedettes journalistiques du moment et autres protagonistes de cet épisode parisien.
Un album qui devrait séduire les inconditionnels des Fab Four !
(par Patrice Gentilhomme)
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