Milo Manara et le cinéma : Fellini, Jodorowsky, Almodovar… (...)

Milo Manara et le cinéma : Fellini, Jodorowsky, Almodovar… [VIDEO]

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Dans une vidéo faite au printemps, nous avons interrogé Manara sur sa carrière. Nous l’avons interrogé sur Le Déclic et son rapport à l’érotisme, nous l’avons interrogé sur ce que cela lui faisait de voir un de ses dessins utilisé (sans son autorisation) par Elon Musk. Aujourd’hui, nous interrogeons son rapport au cinéma. Il insiste sur son rôle social éminent et revient sur ses rapports avec les cinéastes qu’il a fréquentés et qui lui ont fait des scénarios : Federico Fellini, Alejandro Jodorowsky, Pedro Almodovar…

« Pour moi, le cinéma, la télévision ont une importance vitale pour notre société. J’ai aimé, j’aime encore beaucoup le cinéma Je crois que le rôle qu’a joué l’art figuratif pendant des siècles, son rôle social, est aujourd’hui assumé par le cinéma. Jadis, la peinture c’était tout, c’était la seule façon de créer des images, un imaginaire. On y trouvait, jusqu’au dernier siècle, des portraits, des sortes de reportage, de la propagande… Cela contenait tout. Ce grand rôle, omniprésent, de la peinture, le cinéma en est aujourd’hui l’héritier… »

Regardez notre vidéo sur YouTube et pensez à liker et à vous abonner, cela nous aide. Une réalisation de François Rissel & Didier Pasamonik. Montage : Oussama Karfa.

C’est en ces mots que Milo Manara introduit son propos sur le cinéma. Il a juste fait un petit livre avec le réalisateur Pedro Almodovar, Le Feu aux entrailles en 2022 chez Glénat.

Milo Manara et le cinéma : Fellini, Jodorowsky, Almodovar… [VIDEO]

Mais c’est sa rencontre et son amitié pour le grand réalisateur italien Federico Fellini (La Dolce Vita, Casanova…) qui est sa première grande rencontre avec les grands du 7e art. Il a connaissait Federico Fellini bien avant de le connaître avec le film 8 ½ qu’il découvre encore adolescent. Reconnaissant son talent, le réalisateur qui était un passionné de bande dessinée (il est un des membres des premiers clubs de bande dessinée en France dès les années 1960) lui demanda plus tard de réaliser une affiche pour chacun de ses films. Le Tycoon de Cinecitta écrivit même un scénario de bande dessinée pour lui, tiré de ses mésaventures d’une adaptation avortée à l’écran de l’œuvre de Carlos Castaneda : Voyage à Tulum (Ed. Casterman).

Quant à Borgia, la série qu’il a faite avec Alejandro Jodorowsky pour les éditions Glénat, il raconte cette anecdote en riant : « Il voulait que je dessine Leonardo da Vinci en train de faire l’amour avec le pape Borgia. Je me suis contenté de dessiner l’avant et l’après ! »