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46e Festival de la bande dessinée Chambéry Savoie - Les éléphants d’or

Par Romain GARNIER le 1er octobre 2022                      Lien  
Du 30 au 2 octobre a lieu la 46e édition du festival de bande dessinée de Chambéry Savoie. Le deuxième plus ancien festival de France après Angoulême. 15 à 20 000 festivaliers se rendent chaque année dans cette autre capitale du 9e art dans une ambiance chaleureuse avec pour tête d'affiche Alex Alice, extraordinaire auteur du "Château des étoiles". Lors de la cérémonie d'ouverture, les éléphants d'or, prix symbole de l'événement, ont récompensé plusieurs auteurs. Glénat en est le grand gagnant en présence de son fondateur, Jacques Glénat. Découvrez le palmarès complet.

À Chambéry, la bande dessinée est placée sous le patronage bienveillant des éléphants d’or, trophée dessiné par Franquin et modélisé en 3D. Un prix recherché par de nombreux auteurs pour qui connaît le nom du créateur de la récompense.

Pour 2022, pas moins de huit éléphants d’or ont été remis à des auteurs et autrices lors d’une cérémonie animée par le vice-président de l’association Chambéry Savoie, Julien Berhet et Jawad Bazine, administrateur et responsable des expositions.

46e Festival de la bande dessinée Chambéry Savoie - Les éléphants d'or
Le trophée éléphant d’or, dessiné par Franquin
© Romain Garnier

Éléphant d’or - Prix spécial du comité de lecture - Lettres perdues de Jim Bishop - Glénat

Jim Bishop connaît encore le succès, notamment après avoir reçu le prix France Bleu - ActuaBD, pour cette bande dessinée aux innombrables qualités, tant au scénario qu’au dessin. Le jury dit avoir justifié l’existence de ce prix car il existe parfois des bandes dessinées qui n’ont pas le prix à peu de choses près. Pour Jim Bishop, c’est une reconnaissance de son travail alors que son actualité est chargée avec la publication de son nouvel album Mon ami Pierrot, déjà favori de notre rédaction.

© Glénat

Éléphant d’or de l’album de l’année - Un Avion sans elle de Nicolaï Pinheiro et Fred Duval - Adaptation de l’ouvrage de Michel Bussi - Glénat

Nicolaï Pinheiro a reçu hier soir un prix convoîté, celui de l’album de l’année. Pour lui, tout le challenge consistait à adapter cet ouvrage au suspense et à la tension indiscutables. Un drame très bien mis en dessin récompensé par le jury pour l’empreinte que celui-ci laisse à ses lecteurs et les questions de société qu’il sous-tend.

Prix éléphant d’or du meilleur album de l’année
© Glénat

Éléphant d’or du Centre Hospitalier Métropole Savoie - Tananarive de Sylvain Vallée et Mark Eacersall - Glénat

Ce prix est audacieux, pertinent et réjouissant. Il a été proposé à l’ensemble des personnels hospitaliers de Chambéry de se retrouver 1h par semaine, près d’un an durant, pour discuter des prix en sélection et lire de la bande dessinée. Une bulle d’air bienvenue pour ces professions plus que jamais sous tension après la COVID-19. Pour l’occasion, un coup de cœur d’actuaBD, Tananarive, a été récompensé. Sylvain Valley (Il était une fois en France, Katanga,...) s’est réjouit et a admis être profondément touché par ce choix des personnels soignants. Un road-trip du 3ème âge à l’humour irrésistible.

Éléphant d’or du Prix du dessin - Tananarive de Sylvain Vallée et Mark Eacersall - Glénat

Sylvain Vallée et Mark Eacersall n’auront pas le problème de la garde partagée du trophée. Pour son plus grand bonheur, Sylvain Vallée remporte également l’éléphant d’or du prix du dessin, un prix hautement mérité pour cet auteur déjà multi-primé. Le 4ème prix pour la bande dessinée Tananarive, une fierté justifiée pour le dessinateur.

Sylvain Vallée reçoit l’éléphant d’or du Centre Hospitalier Métropole Savoie
© Romain Garnier

Éléphant d’or du scénario - Sangoma, les damnés de Cap Town de Caryl Férey et Corentin Rouge - Glénat

Un autre favori de la rédaction ActuaBD a remporté le prix de l’éléphant d’or du scénario : Sangoma. Pour Caryl Férey, aussi romancier, c’est un prix marqué par l’émotion d’être ainsi reconnu. L’éléphant d’or du prix du scénario, un prix essentiel quand on sait à quel point les prix de la bande dessinée ont tendance à récompenser les dessinateurs ou "les auteurs complets" comme on dit... Un prix plus que mérité pour un scénariste signant un remarquable polar dans une Afrique du Sud toujours minée par les héritages de l’apartheid.

Caryl Férey remercie l’assistance pour son éléphant d’or du Prix du scénario
© Romain Garnier
© Glénat

Éléphant d’or du prix jeunesse - Les Sortilèges de Zora (Tome 1) d’Ariane Delrieu et Judith Peignen - Vents d’Ouest

Ce prix est le fait d’un comité jeunesse issu de quartiers populaires, en lien avec de nombreuses associations locales. Parmi elles, Maisons de l’enfant Château du Talweg, Feuille de Chou, Maison de l’enfance du Nivolet et la Maison de l’enfance de Chantemerle. Avec des enfants qui ont lu de 1 à 20 bandes dessinées, le choix s’est porté sur Les sortilèges de Zora qui traite de la différence et de l’émancipation des femmes. Un prix qui a ravi les autrices selon l’adage : pas de meilleur prix que celui d’un public de lecteurs.

Judith Peignen & Ariane Delrieu remercient le jury pour ce prix jeunesse
© Romain Garnier

Le Printemps de Sakura de Marie Jaffredo

Éléphant d’or du Prix du Public France 3 - Le Printemps de Sakura de Marie Jaffredo - Vents d’Ouest

La chaîne a sollicité ses téléspectateurs pour décider parmi une présélection du meilleur titre à récompenser. C’est Le Printemps de Sakura qui remporte le prix. La bande dessinée narre l’histoire d’une petite fille de huit ans qui a perdu sa maman. Hantée par le chagrin, elle en vient à passer quelques semaines avec sa grand-mère qui vit de façon traditionnelle. Un décalage inévitable pour cette jeune fille élevée par un père d’origine française. Un séjour marqué par le deuil et la relation aux autres. Une belle bande dessinée à la poésie envoûtante en dépit de la dureté des thèmes abordés.

© Vents d’Ouest
Marie Jaffredo, heureuse de soulever les éléphants de Franquin
© Romain Garnier

Éléphant d’or - Prix de l’ensemble de l’œuvre - Jean-Yves Mitton

Absent de la cérémonie, profondément affecté par la disparition de son ami François Corteggiani, Jean-Yves Mitton était représenté par son éditeur, Original Watts. En son nom, il a, avec beaucoup d’émotion, expliqué l’honneur que représentait la remise de cet éléphant d’or. Auteur de grand talent, premier Français à travailler avec Marvel et Stan Lee, Jean-Yves Mitton a marqué des générations avec des séries comme Vae Victis. Figure amirale du magazine Mustang dans les années 1980, il eut une grande influence dans le genre super-héros à la française, que ce soit avec Mikros ou L’Archer blanc, des histoires et un dessin profondément influencés par les comics étasunien. Un éléphant d’or mérité pour un auteur à la carrière incontournable.

David Barnier, directeur artistique de l’éditeur Original Watts reçoit l’éléphant d’or au nom de Jean-Yves Mitton
© Romain Garnier
Dessin représentant Jean-Yves Mitton
© Original Watts
© Festival Chambéry Savoie

(par Romain GARNIER)

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