Actualité

Alors qui pour 2022 ? Macron, Hidalgo, Bertrand, Pécresse ? Non : Iznogoud !

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 août 2021                      Lien  
Alors que l’on attend que les candidats se déclarent et que d’autres sont sur les starting-blocks, on voit arriver dans le paysage un autre candidat qui veut être à la place d’un calife. Sauf que celui-là, c’est depuis 1962 que, sous le crayon de Goscinny et de Tabary, il ambitionne d’accéder au pouvoir. Le revoilà en lice, avec un programme qui parodie la célèbre anaphore de François Hollande « Moi, Calife… ».

Pourquoi le pugnace grand vizir n’y est-il pas arrivé jusqu’à présent. Parce que, il le déplore lui-même ! « Il est difficile de renverser quelqu’un qui est couché ! »

« L’ignoble vizir Iznogoud revient dans une forme éblouissante, dit le communiqué, prêt à toutes les ignominies pour enfin, devenir calife à la place du calife ! N’hésitant pas à s’entourer de tout ce que Bagdad la somptueuse compte de mages interlopes, de charlatans véreux et d’hommes de main sans scrupules, il ne recule devant rien pour piéger le bon Haroun El-Poussah : de l’échiquier enchanté qui escamote le perdant de la partie, aux toiles magiques de Dali Baba, Iznogoud multiplie les stratagèmes tordus pour arriver à ses fins. »

L’allusion à la politique nationale est évidemment présente : « …Iznogoud sait aussi combien l’image est importante dans la course au pouvoir. Que faire contre l’intolérable popularité du calife que le peuple s’entête à adorer ? Il lui faut un spécialiste, et ça tombe bien, un ancien conseiller d’Anne Ibn-Al-Go, l’émir de Paris, est justement disponible pour l’aider. Il a plein d’idées… »

De même que l’actualité : « Les chômeurs pointent à Pal-emploi tandis que le Paye-pal menace les commerçants trop gourmands. Les deezeurs de bonne aventure n’y changeront rien… »

On reconnaît là la patte de quelques-uns des meilleurs humoristes du moment, dignes de l’héritage de René Goscinny : Jul, et ses jeux de mots imparables de Silex and the City et de Lucky Luke, Laurent Vassilian, gagman pour Nicolas Canteloup ou encore Olivier Andrieu, spécialiste de René Goscinny, blagueur et bloggeur devant l’éternel. Ils se partagent les cinq histoires en huit planches.

Un fait important : Nicolas Tabary qui avait brillamment repris le crayon au décès de son père Jean, se consacre à ses propres créations et passe le relais, dans cet album, au jeune dessinateur Elric (alias Elric Dufau-Harpignies), 37 ans, dessinateur de la série jeunesse Witchazel aux éditions Kramiek, mais également membre du collectif Marsam.

L’affreux grand vizir est entre de bonnes mains.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN : 9782365901581

Iznogoud IMAV éditions Humour
 
Participez à la discussion
7 Messages :
  • Jul, digne de l’héritage de René Goscinny, j’imagine que c’est une plaisanterie.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Milles Sabords le 26 août 2021 à  05:06 :

      Jul ou les autres d’ailleurs, leur humour n’a plus rien à voir avec celui de Goscinny. Encore une reprise de franchise, plutôt que de mettre en valeur le fond du catalogue et la production de Tabary.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 26 août 2021 à  06:24 :

        Pour relancer le fonds du catalogue d’un auteur, il faut sortir des nouveautés. Même chez Moulinsart qui n’a pas le droit de faire de nouveaux Tintins, on sort des nouveautés quand même.

        Répondre à ce message

        • Répondu par Milles Sabords le 26 août 2021 à  09:40 :

          Cependant, lorsque l’on ne met pas en valeur le fond, cela rend l’équilibre financier des nouveautés encore plus fragile. La valeur patrimoniale se travaille aussi. Il faut toujours assurer des fondations solides à une maison.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 26 août 2021 à  13:19 :

            Les libraires recommandent les tomes précédents quand le nouvel album se vend bien. C’est malheureusement l’usage. Je ne sais pas ce que vaut cette reprise d’Iznogoud. Mais pour trouver du Tabary en librairie ces dernières années, il fallait faire les bouquinistes. Les reprises de personnages sont une fatalité, pas seulement une façon de gagner de l’argent. Sans reprise, les personnages disparaissent irrémédiablement. Même la parution d’une intégrale n’est qu’une forme d’enterrement en grande pompe.

            Répondre à ce message

            • Répondu le 28 août 2021 à  05:42 :

              Les libraires ne recommandent pas toujours les tomes précédents, d’une part par manque de place, d’autre part par l’engorgement de nouveautés chaque semaine.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 28 août 2021 à  07:58 :

                Absolument, ça ne marche pas à tous les coups !

                Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Actualité  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD