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Hugo Pratt : les derniers secrets

Par Charles-Louis Detournay le 24 janvier 2020                      Lien  
Décédé il y a près de 25 ans, Hugo Pratt ne cesse pourtant de nous étonner, tant par son travail que sa personnalité qui continuent à se dévoiler progressivement au grand public. Deux récents ouvrages viennent nous rappeler l’immense place qu’il occupe au sein des maîtres de la bande dessinée.

Avec Hugo Pratt, rien n’est simple. Tant dans ses bandes dessinées que pour sa propre vie, des vérités secrètes semblent se cacher aux yeux des profanes, attendant que l’on prenne le temps de mieux les comprendre pour se livrer. Dès lors, pourquoi en seraient-ils autrement pour la publication de ses propres albums ? Vingt-cinq ans après sa disparition, on continue de traquer des récits qu’il a réalisés (et disséminés) sur divers continents, d’Argentine à l’Italie, et de redécouvrir encore des pépites parfois insoupçonnées.

Les diverses publications (parfois aléatoires) de ces récits précédant son retour en Europe en 1961 ont souvent généré un manque d’intérêt de la part de lecteurs. En demandant quelles sont les grandes séries d’Hugo Pratt au public, Corto Maltese arriverait certainement avant la fin de la question, sans doute suivi par Les Scorpions du Désert et parfois par Fort Wheeling. Moins nombreux sont les lecteurs qui citeraient Sergent Kirk, moins par manque de goût que par méconnaissance. Heureusement, Futuropolis a publié la presque totalité des 1500 planches de cette série réalisées par Pratt en Argentine entre 1953 et 1959.

Hugo Pratt : les derniers secrets
Des couvertures d’Hora Cero présentées dans l’introduction de l’intégrale d’Ernie Pike
L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

L’autre grande série méconnue d’Hugo Pratt reste Ernie Pike. Comme pour Sergent Kirk, elle a été réalisée en Argentine et est en grande partie scénarisée par le grand Héctor Oesterheld. En grande partie, car Pratt participait également au scénario. Publiée initialement dans diverses revues argentines en parallèle dès 1957, Ernie Pike met en scène un correspondant de guerre dont le patronyme se rapproche d’un authentique journaliste, Ernest « Ernie » Pyle (1900-1945) qui couvrit la Seconde Guerre mondiale sur tous les fronts.

L’authenticité s’arrête à cette référence, car tous les anecdotes de terrain vécues par les simples soldats aux quatre coins du globe sont l’œuvre de l’imaginaire des auteurs. Elles sont inspirées par diverses histoires ainsi que de véritables photos que Pratt a subtilisées dans les archives d’un quotidien vénitien à son départ vers l’Argentine. Le physique-même du journaliste Ernie Pike emprunte à celui du scénariste Oestherheld, tandis que son photographe s’inspire du fameux Robert Capa. Pratt lui-même n’est pas en reste, car il apparaît en tant que sergent dans l’une des histoires.

Hugo Pratt s’est également incarné en un personnage de la série "Ernie Pike"
L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

Si Oestherheld n’a pas fait la guerre (L’Argentine est restée en dehors du conflit mondial), Pratt y a participé sous une multitude d’uniformes : engagé auprès de son père à treize ans, il fut soldat italien, interné dans un camp de prisonniers, enrôlé dans la police maritime du Reich pendant 18 jours avant de se mettre au service des Alliés jusqu’en 1946. Quoiqu’il en soit, Ernie Pike ne pourrait pas être plus éloigné de la glorification guerrière : les auteurs dénoncent justement ses méfaits, louant plutôt la solidarité et l’amitié qui lient les frères d’armes, ainsi que le soldat perdu, pris dans un conflit qui le dépasse.

Comme l’expliquait en nos pages Florian Rubis, spécialiste et ancien collaborateur d’Hugo Pratt, alors qu’il nous parlait d’Ernie Pike : « Il est hautement parlant que le patriotisme ou la bravoure inconsidérée ne soient jamais exaltés comme des vertus ou célébrés au premier degré. La guerre y est décrite sans complaisance, comme une « broyeuse » d’hommes, à laquelle il faut tenter d’échapper, entre autres par la solidarité et la camaraderie nouées entre combattants confrontés à l’épreuve du feu. Quelle différence avec, par exemple, les prédécesseurs états-uniens d’Hugo Pratt ! Y compris son maître revendiqué, Milton Caniff, défenseur d’une idéologie nationaliste et impérialiste américaine plus réductrice. »

La guerre vue par le prisme des hommes, sans les cantonner au statut de militaires.
L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

À ce titre, la première page [1] parue en mai 1957 dans le premier numéro du mensuel argentin Hora Cero met directement les points sur les i. Au travers de leur journaliste-narrateur fictif, les auteurs dévoilent leurs intentions : « Ce sera […] un récit qui regarde en face la réalité, sans fausses pudeurs, avec toutes ses vacheries… Sans bons, ni mauvais, mais avec un protagoniste odieux, cruel et infâme, plus que tous les autres : la Guerre ! »

Ce ton, résolument avant-gardiste pour l’époque, rencontre un accueil si favorable que la série est très rapidement publiée dans trois magazines différents. Incapable de suivre le rythme, Pratt est rapidement remplacé par d’autres dessinateurs pour certaines épisodes. La série devient un classique qui perdure après son départ de l’Argentine en 1961, car Ernie Pike se poursuivra jusqu’en 1976, réalisée par de nombreux dessinateurs dont Alberto Breccia, José Munoz et Walter Fahrer.

L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

Ernie Pike en France

Comme l’explique si bien Dominique Petitfaux, l’un des plus grands experts du maître et de son œuvre, dans l’introduction de l’intégrale qui vient de paraître, Hugo Pratt a dessiné près de 350 planches d’Ernie Pike en quatre ans, lorsqu’il décide de rentrer en Italie. On sait maintenant qu’elles se répartissent sur trente-quatre épisodes qu’on peut raccrocher globalement à la série Ernie Pike. Le narrateur n’y apparaissant pas systématiquement, il n’est pas toujours aisé pour le profane de les distinguer des Histoires de Guerre que l’auteur réalisé directement pour un journal anglais et pas pour les publications Oestherheld.

Il faut attendre 1969 pour qu’Ernie Pike parvienne en France, d’abord dans le magazine Kwaï, puis au sein de Phénix dans une version italienne sous-titrée en français. Finalement, c’est au sein du magazine Circus de Jacques Glénat que la partie de la série dessinée par Hugo Pratt touche plus largement le public, même si les épisodes y furent publiés sans ordre chronologique, la série faisant la couverture du numéro 17 du magazine Circus en 1979 avec la toute dernière aventure dessinée par Hugo Pratt.

L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman
Le deuxième album publié par Glénat en 1980.

La publication en albums francophones fut encore plus chaotique ! Même si les épisodes ne furent pas proposés dans un ordre chronologique, Glénat débuta en force, avec trois recueils parus en trois ans, de 1979 à 1981, en noir et blanc. Au total, dix-sept aventures de longueurs variables, auxquelles se rajoutent sept nouveaux épisodes « inédits » au sein d’une « version intégrale des chroniques de guerre » comme l’indiquait cette intégrale publiée en 1984 chez le même éditeur.

Les contrats évoluant, la Cong S.A., société chargée de gérer les droits des œuvres d’Hugo Pratt, a décidé quelques années plus tard de ramener la publication d’Ernie Pike chez son partenaire principal pour les publications francophones, à savoir Casterman. Le but était également de recenser complètement la production d’Hugo Pratt au sein de cette série, afin de s’assurer que celle-ci soit finalement publiée dans son intégralité : louable initiative !

L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman
le T2 de Casterman, qui ne reprend pas à l’identique le contenu du T2 paru chez Glénat

Ainsi, de 2003 à 2008, Casterman publie une nouvelle version de la série en cinq tomes et cette fois en couleur. Certains lecteurs (et sites de référencement) crurent à tort que les trois premiers tomes de cette nouvelle mouture reprenaient le contenu de ceux de Glénat, et ne jetèrent leur dévolu que sur les tomes 4 et 5. Erreur ! La Cong et Casterman avaient revu l’ordre de publication, disséminant les seize aventures manquantes des trois albums de Glénat (et donc neuf récits par rapport à l’intégrale), dans l’ensemble des cinq nouveaux albums, pour un total de trois aventures. Pour rajouter à la confusion, une partie des titres des récits furent modifiés ! On peut ainsi comprendre que des sites comme Bedetheque.com et Wikipedia, peu attentifs, se soient fourvoyés.

Douze ans après la fin de cette publication en cinq tomes, Casterman et la Cong ont revu complètement leur précédent travail, pour proposer une version ultime des planches réalisées par Hugo Pratt sur Ernie Pike. « - Où diable réside l’intérêt ? », pourriez-vous penser, « Car tout avait déjà été réunis dans ces cinq albums… ». Malheureusement non ! Continuant ses fouilles avec d’autres spécialistes de Pratt, Dominique Petitfaux avait entretemps mis la main sur une trente-quatrième aventure dessinée par Pratt, La Blessure qu’il avait incorporée pour la forme dans la nouvelle édition de son ouvrage d’entretiens en 2012, De l’autre côté de Corto. La voici maintenant définitivement rattachée au reste de la série.

L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman
La nouvelle intégrale
Casterman.

Par ses recherches dans les anciennes revues argentines, la Cong est également parvenue à compléter l’aventure dénommée Lord Crack, une longue série à suivre, qui n’a pas de lien direct avec Ernie Pike et dont Pratt ne dessina qu’une partie. Avec le court récit La Blessure, ce sont alors quatorze pages « inédites » de cette intégrale qui viennent s’ajouter à celles publiées dans les cinq précédents albums de Casterman. Ces recherches ont été également permis de repartir d’un meilleur matériel, mieux habilitées à restituer les subtilités du trait du maître.

Cette intégrale bénéficie également d’une toute nouvelle traduction, au ton moins familier et plus littéraire, et pour certaines aventures, d’encore un nouveau titre. Ce qui monte leur nombre à trois appellations différentes en français, sans compter les titres (ou l’absence de titres) dans les revues argentines, anglaises et italiennes. De quoi y perdre son latin ! On comprend que même Dominique Petitfaux puisse s’égarer, car il utilise encore un titre différent (ainsi que la précédente traduction) pour commenter le récit des Deux Amis au sein de l’introduction de cette intégrale. Cette petite erreur n’affecte pas la qualité de son éclairante préface, une version revue et complétée de celle qu’il avait rédigée en 2003 pour le premier album paru chez Casterman et qui profite surtout de très belles et rares illustrations et couvertures réalisées par Pratt pour les revues argentines.

L’introduction dévoile quelques illustrations réalisées pour les magazines argentins.
L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

Ernie Pike, le chaînon manquant

L’intérêt de la série Ernie Pike ne se limite pas à son accent humaniste, ni au fait que l’on nous propose enfin la totalité des récits réalisés par le Vénitien. Il s’agit d’un témoignage majeur des dernières années argentines d’Hugo Pratt, celles où son style graphique prend le plus de consistance, que cela soit de son propre chef, ou sous l’influence de quelques grands maîtres de l’école argentine, comme Alberto Breccia.

Même si le dossier d’introduction ne précise malheureusement pas si tous les récits y sont publiés chronologiquement, on peut distinguer une nette évolution dans le travail du dessinateur, notamment dans les cadrages, ainsi que dans le rythme du récit, avec l’incursion progressive de cases, de bandes puis de planches muettes qui ponctuent les denses récitatifs de son scénariste avec lequel la collaboration commence à battre de l’aile.

Les expérimentations graphiques d’Hugo Pratt
L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

Hugo Pratt se sert également d’Ernie Pike pour ses expérimentations à l’encre de chine, une technique qui va devenir son terrain de prédilection, mais également à la gouache. L’auteur commence à brouiller les images ou à jouer des noirs et blancs en négatif pour figurer l’éclair d’une explosion par exemple ou la présence d’un danger. Tous ces procédés vont constituer sa signature graphique, sa marque de fabrique, annonçant son œuvre la plus aboutie : Corto Maltese. Grâce à cet album, on comprend mieux comment Hugo Pratt passe d’Ernie Pike à La Ballade de la Mer salée.

Tous ces éléments font de cette intégrale d’Ernie Pike certainement l’un des plus intéressants ouvrages de bande dessinée de la décennie consacrés à Hugo Pratt. Jusqu’au prix : 370 pages pour 39 € ! On rêverait presque qu’il soit en noir et blanc…

L’intégrale d’Ernie Pike - Par Hugo Pratt & Héctor Oesterheld - Casterman

Pratt onirique

Et du rêve, parlons-en, car un second ouvrage de qualité est sorti fin 2019. Cette coédition Cong/Gallimard met l’accent sur le monde du rêve, cher à Hugo Pratt. Comme Patrizia Zanotti & Christina Taverna l’expliquent dans l’introduction de cette ouvrage, Hugo Pratt, entre réalité et illusion : « Jusqu’à présent, aucun livre consacré à Hugo Pratt ne s’était emparé du thème du rêve. Comblant ce vide, cet ouvrage, à travers une sélection sensible et minutieuses d’aquarelles et de planches originales, invite le lecteur à parcourir le dédale des songes, des souvenirs, des connaissances et des illusions du grand artiste Hugo Pratt. »

Ce qui s’apparente au catalogue de l’exposition éponyme Hugo Pratt, Les Chemins du rêve qui s’est tenu en 2019 à la Fondation Folon en Belgique, réunit effectivement une série d’aquarelles et de planches originales. Cette monographie s’appuie surtout sur deux études. D’une part, celle de Francesco Boille qui étudie le songe comme principe narratif dans l’œuvre du maître italien : ils ouvrent les champs d’une méta-réalité à la fois attractive et ludique. De l’autre, celle du philosophe Guilio Giorello qui s’intéresse à l’interpénétration du rêve et de la réalité au sein des récits de Pratt.

La lecture du texte de Boille qui analyse, albums par albums, la partie majeure de l’œuvre de Pratt en tant qu’auteur complet, profitant des aquarelles et des planches magnifiquement reproduites dans cet ouvrage, invite à surtout à relire les albums en question. Avec, pour chacun, une nouvelle porte à entrouvrir, une nouvelle clé pour mieux décoder ces récits. N’est-ce pas ce permanent mystère qui rend l’œuvre de Pratt aussi forte qu’éternelle ? Cette capacité de retrouver une nouvelle force dans chaque lectureoffre une nouvelle facette qui rend le voyage proposé à la fois agréable et dépaysant.

Ajoutons que nous avons été séduits sa très belle maquette avec sa jaquette qui pourvue d’un grand poster au verso. Hugo Pratt, Les Chemins du rêve participe pleinement à cette redécouverte perpétuelle. Une belle porte ouverte (ou un prétexte ?) pour se replonger une nouvelle fois dans les aventures du marin maltais, unique en son genre.

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Toutes les illustrations sont © Cong SA.

[1La publication argentine étant à l’horizontale (« à l’italienne »), il faut plutôt parler de la seconde page dans ce cas.

 
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4 Messages :
  • Hugo Pratt : les derniers secrets
    24 janvier 2020 14:15, par Dominique PETITFAUX

    Merci pour ce bel article !
    Quant à mon "erreur" sur l’un des titres, elle vient du fait que lorsque j’ai écrit cette préface, je ne savais pas quels titres seraient choisis par les éditeurs pour cette "intégrale définitive". Comme vous le dites en conclusion, "Avec Hugo Pratt rien n’est simple", et j’en fais (mais aussi avec bonheur) l’expérience depuis trente-cinq ans...

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  • Hugo Pratt : les derniers secrets
    18 juin 2020 05:36, par Domingos Isabelinho

    Héctor Oesterheld à écrit tous les scénarios d’Ernie Pike dessinés par Hugo Pratt sauf un, écrit par lui, et quelques uns écrits par son frère Jorge. Je sais qu’on à tendance en Europe à faire de Hugo Pratt un dieu de la bande dessinée, mais, à mon avis, on ne doit pas falsifier la vérité historique. En plus : on doit à Oesterheld le style de l’écriture de Hugo Pratt dans ses années Européens et ça n’est pas très souvent dit.

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    • Répondu par Dominique PETITFAUX le 19 juin 2020 à  12:50 :

      Lisez ma préface, et dès le titre, "Un chef-d’oeuvre partagé", vous serez rassuré... Et je termine en rappelant cette phrase que m’a dite Pratt : "Sur le plan narratif, je suis le fils d’Oesterheld".

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      • Répondu par Domingos Isabelinho le 19 juin 2020 à  19:55 :

        Merci de votre réponse Dominique. Je ne conaissait pas cette phrase qui dit tout. C’est bien ça. Tous ces problèmes ont été crées par l’Océan Atlantique, avant Internet (oui, je me souviens) et par le désacord entre Oesterheld et Pratt. Malheureusement je vais pas lire votre préface parce que je ne peux pas acheter Ernie Pike en couleurs.

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