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Maki T2 – Par Fabrice Tarrin – Dupuis

Par Morgan Di Salvia le 11 février 2011                      Lien  
Au fil des années, le lémurien est devenu l’avatar de Fabrice Tarrin. Mais c’est sans doute avec Maki, une fiction mâtinée de souvenirs personnels, que le dessinateur a trouvé le point d’équilibre avec son double de papier. Le deuxième album de la série vient de paraître.

Maki, le lémurien, est un adolescent ordinaire : un peu mal dans ses baskets, raisonnablement parano et secrètement romantique. Nous avions fait sa connaissance lors d’un séjour en colonie de vacances raconté dans le tome 1. Cette quinzaine de camping s’apparentait à une avalanche de catastrophes pour Maki et ses compagnons d’infortunes : moniteurs véreux, coups de soleil à gogo et amours déçues... De retour à Paris, le gamin part vivre chez ses grands-parents, le temps que sa mère se remette d’une opération due à un décollement de la rétine. Pas facile de gérer ces changements, ni de zigzaguer entre les racailles, les filles, la famille, les adultes et tout ce qui ne tourne pas rond quand on a 14 ans...

Maki T2 – Par Fabrice Tarrin – Dupuis
Un épilogue inédit de quatre pages paraît dans le Spirou spécial Saint-Valentin
© Tarrin - Dupuis

Avec cette série, Fabrice Tarrin parle avec justesse d’une période de la vie toujours très particulière. Après avoir abordé l’autobiographie de manière frontale, Tarrin avance cette fois masqué. Derrière le loup, un lémurien (que l’on imagine doté de traits de caractère de l’auteur). Graphiquement, c’est impeccable. Tarrin, fervent franquinien, gagne à s’aventurer sur le terrain de l’anthropomorphisme. Son dessin hyper expressif y fait mouche. On apprécie également que les caractères des personnages aient tendance à devenir plus sympathiques, au fil des albums.

Les canons graphiques de l’école de Marcinelle ont pesé comme une chape de plomb sur toute une génération d’auteurs. Fabrice Tarrin démontre avec Maki, qu’il existe une voie pour les continuateurs inspirés. Sa série, qui ne manque ni d’humour, ni de piquant, pose un regard moderne sur un style qui a fait les grandes heures du journal Spirou.

(par Morgan Di Salvia)

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