Mazinger Z T. 1 - Par Gô Nagai – Ed. Isan Manga

Mazinger Z est un manga célèbre au Japon pour avoir renouvelé le genre « super robot ». En effet, pour la première fois, ces gigantesques machines de guerre étaient pilotées de l’intérieur par des humains, véritable révolution qui a séduit le public japonais en 1972. En effet, cette série créée par Gô Nagai était la première d’une trilogie qui comprendrait aussi Great Mazinger et aboutirait en 1975 à Goldorak. Ce courant succède à la période « mecha » née dans les années 1950 avec Astro Le Petit Robot d’Osamu Tezuka qui verra par la suite déjà de gigantesques robots, mais pilotés à distance.

Koji Kaboto hérite de son grand-père qui l’a recueilli ainsi que son petit frère à la mort de leurs parents. Cet héritage consiste en un puissant robot très sophistiqué. Juste avant de mourir, le concepteur de cette extraordinaire machine a le temps de lui indiquer quelques rudiments de pilotage en lui spécifiant que désormais, il a le choix de l’utiliser pour faire le bien ou le mal.

Les deux premières planches de Mazinger Z avec d’emblée l’apparition de deux héros iconiques qui feront parler d’eux pendant longtemps.

L’intérêt de Mazinger Z pour les fans du prince d’Euphor est de découvrir les nombreux éléments qui seront repris plus tard dans le célèbre dessin animé présenté par Dorothée dans son émission Récré A2 en 1978. C’est avec plaisir qu’on y découvre pour la première fois le personnage d’Alcor (héros principal de la série Mazinger Z) et qui répond au doux nom de Kôji Kabuto dans cette série. Mais là n’est pas le seul rapprochement entre les deux sagas et on se prend vite au jeu des comparaisons en y découvrant les prémices de ce qui deviendra le Grand Stratéguerre, Minos et sa double personnalité, Les soldats de l’armée de Véga ou encore le Professeur Procyon et son centre scientifique pour ne citer que quelques exemples. Il y a bien entendu des différences comme par exemple : l’origine des golgoths qui proviennent non pas de Véga mais sont empruntés à la mythologie grecque.

On n’est pas au pays du soleil levant pour rien Koji Kabuto avec son frère à l’arrière vont à l’école sur une belle moto. Nul ne sait s’il s’agit d’une Honda, Yamaha, Kawasaki ou une Suzuki. Ce qui est certain, c’est qu’il s’agit d’une japonaise.

La publication est en noir et blanc et très respectueuse de l’originale. Ce manga se lit évidemment de droite à gauche et s’étale sur cinq beaux volumes cartonnés agrémentés d’un ruban de lecture. Cette édition soignée vient à point afin de commémorer le demi-siècle d’existence de Mazinger Z. Si vous êtes un fan de Goldorak, vous aimerez découvrir l’origine de sa création par le maître absolu qu’est Gô Nagai. Il s’agit donc d’un épisode important de l’histoire du manga. Remis dans son contexte, il reste tout aussi efficace pour une lecture au premier degré.