C’est une fiction originale : alors que le réchauffement climatique s’est considérablement accentué, certains pays européens doivent accueillir chez eux leurs voisins italiens, espagnols ou portugais obligés de quitter des régions devenues inhabitables. Le gouvernement a donc décidé d’obliger un certain nombre de gens à recevoir ces réfugiés climatiques.
C’est ainsi que Louis, un jeune homme habitué à vivre seul et souffrant de quelques troubles obsessionnels voit sa vie perturbée par l’arrivée Maria, une octogénaire espagnole. La cohabitation avec la vieille dame d’un naturel gai et optimiste ne va pas sans poser des problèmes, jusqu’à chambouler la vie affective et intime du jeune parisien issu d’un milieu plutôt bourgeois et conservateur.
Dans le second volume de cette histoire, les relations avec le voisinage vont se compliquer, révélant au passage des comportements extrêmes mais peut-être pas aussi caricaturaux que cela !
Sans révéler la fin, ajoutons que cette expérience inédite changera profondément le héros de cette chronique sympathique et originale.
Avec un titre et un pitch pareil, on pouvait s’attendre à des visions apocalyptiques et des scènes catastrophes. Si le sujet peut se prêter à ce genre de facilités, David Ratte, dont les préoccupations écologiques ne sont pas nouvelles, a choisi de le traiter bien différemment. En privilégiant le principe du huis-clos d’un immeuble parisien, la narration se rapproche d’une comédie de mœurs d’où ne sont pas exclues des problématiques sociétales bien concrètes.
Conflits de génération, racisme latent, chocs des cultures, pudeur et expression des sentiments figurent parmi les thèmes transversaux d’un récit qui, en dépit de son point de départ catastrophiste, fleure bon l’optimisme et la résilience !
A lire sans attendre la fin du monde !
(par Patrice Gentilhomme)
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